Dans son œuvre, Antonin mène une réflexion sur les problématiques des dépenses publiques, et aborde des enjeux sociaux, territoriaux, régaliens, écologiques et économiques, permettant d’acquérir une vue d’ensemble du thème, données et graphiques à l’appui.
Dans les épisodes précédents, nous avons traité des thèmes de enjeux sociaux fondamentaux :
- Les défis du système de santé en France
- Vieillissement et migration, un équilibre menacé
- L’éducation, un investissement sacrifié ?
Cette semaine, nous entamons la présentation des sujet sur les enjeux sociaux et territoriaux, avec la problématique du logement.
Le traitement des enjeux économiques et les partis pris de l’essai reflète la pensée de l’auteur, et non celle de La Finance Pour Tous, qui joue le rôle de relais d’un travail riche et densément documenté.
La crise du logement en France est une réalité qui s’aggrave d’année en année. En 2023, seuls 283 200 logements neufs ont été mis en chantier, un chiffre largement insuffisant face aux 447 298 unités nécessaires selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers. Ce déficit de plus de 164 000 logements alimente une tension extrême, notamment dans les grandes agglomérations où la demande explose.
L’une des principales causes de cette crise est la décohabitation. L’augmentation du nombre de ménages, due aux séparations et au vieillissement de la population, entraîne un besoin accru en logements. Parallèlement, plus de trois millions de logements vacants restent inoccupés, bloqués par des héritages complexes, la spéculation immobilière ou leur vétusté (représentant 8% du parc immobilier français).
La pression démographique et les flux migratoires accentuent également la demande. Avec une croissance de 0,35 % par an de la population depuis 2016, les métropoles comme Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille connaissent une flambée des prix. En 2023, le prix moyen du m² dans le neuf était de 13 000 euros à Paris et 6 800 euros à Lyon. En novembre 2022, dans les 15 communes les plus chères de France, le tarif moyen au mètre carré a atteint 5 495 euros, avec une hausse de 5,7 % sur un an. Cette inflation immobilière impacte directement les loyers, qui ont augmenté de 3,5 % en un an, rendant l’accès au logement particulièrement difficile pour les jeunes actifs et les ménages modestes.
Un autre défi majeur concerne la qualité du parc immobilier. Environ 5,2 millions de logements sont considérés comme des « passoires énergétiques » classées F ou G, majoritairement en zones rurales. Ces logements mal isolés pèsent sur le budget des ménages précaires en raison des coûts énergétiques élevés.
Merci encore à Antonin Batteur pour cette œuvre !
La semaine prochaine, Antonin abordera le thème du chômage.
Vous pouvez télécharger l’intégralité de l’essai en pdf et nous continuons à vous proposer chaque semaine les meilleurs extraits de son analyse.