Repères sur l’évolution des prix de l’immobilier

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Dans la plupart des pays développés, les prix de l’immobilier ont fortement augmenté entre le début du siècle et la crise de 2008. Ils ont ensuite baissé plus ou moins fortement. Six ans plus tard, les prix baissent encore ou se sont seulement stabilisés dans certains pays (Espagne ; Etats Unis) cependant que dans d’autres, une certaine reprise s’est opérée (Royaume Uni).

Singularités françaises

L’évolution en France présente certaines singularités.

La hausse entre 2000 et 2008 a été beaucoup plus forte qu’en Allemagne par exemple, mais elle restée plus faible qu’au Royaume Uni ou en Espagne par exemple. Les prix de l’immobilier ancien ont ainsi doublé entre 2000 et 2008. Les prix ont baissé en 2008 mais la baisse est restée modeste et les prix sont repartis à la hausse dès 2009. Le niveau de 2007/2008 a été vite dépassé. Fin 2011 une nouvelle stabilisation à la baisse s’est opérée.

Comparaisons internationales des prix immobiliers

Les hausses de prix sont en moyenne plus fortes dans l’ancien que dans le neuf, même si on compare à l’évolution des prix du neuf à Paris ou dans les principales villes françaises.

Prix moyen des appartements neufs et indices du cout de la construction

En moyenne à l’échelle nationale, de 2000 à 2008, le prix au m2 des appartements neufs a augmenté de plus de 90 %.

  • Les évolutions moyennes sur l’ensemble du territoire masquent des évolutions locales qui peuvent être différentes. Il convient de distinguer l’Ile de France et en particulier Paris intra muros de la province. Dans la capitale, par exemple, la hausse a été bien plus forte que dans le reste du pays: les prix de l’ancien n’étant pas loin d’avoir triplé entre 2000 et 2010.

  • Les hausses de prix ont été beaucoup plus fortes que les augmentations moyennes des loyers. 

Prix des logements par rapport au cout des loyers

Ce graphique donne l’évolution des prix réels, c’est-à-dire corrigés du niveau d’inflation » des prix sur 30 ans.

Depuis une quinzaine d’années, à surface et qualité constantes, les loyers ont globalement évolué comme le revenu disponible moyen. La dépense de logement a néanmoins augmenté plus vite que le revenu, compte tenu de l’élévation de la taille moyenne et de la qualité des logements. Bien sûr il s’agit de chiffres moyens, ce mouvement n’est pas homogène sur le territoire et entre les différentes catégories de revenus. Mais ce mouvement n’a rien de comparable avec le ratio entre les hausses de prix de l’immobilier et celui du revenu disponible des ménages qui a flambé depuis une quinzaine d’années, en France comme dans la plupart des pays développés.  Ce ratio, développé par Jacques Friggit, économiste spécialisé dans le logement réalisant notamment ses travaux dans le cadre du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD), met en évidence les écarts entre des très fortes hausses de l’immobilier par rapport aux revenus qui, eux, ne suivent pas cette ascension.

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