Mais est-ce une économie véritablement alternative ?

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L’économie sociale et solidaire peine, malgré ses valeurs et sa volonté d’entreprendre « autrement » à se démarquer véritablement des règles de l’économie capitaliste.

La notion même d’économie sociale et solidaire est suffisamment imprécise pour être revendiquée par une multitude d’acteurs allant des  » entrepreneurs de morale  » du monde associatif aux entrepreneurs  » sociaux et citoyens » de l’économie de marché.

De fait, ce concept est commode car il donne une homogénéité illusoire à un champ d’activités qui restent très hétérogènes. Quoi de commun en effet entre une coopérative du secteur financier comme le Crédit Agricole et un cadre qui, à la suite d’un licenciement économique, décide de créer une épicerie sociale, si ce n’est d’être référencé comme appartenant à l’économie sociale et solidaire?

Il y a là une véritable difficulté qui tient à la délimitation du périmètre de l’économie sociale et solidaire. A ceci s’ajoute un phénomène de banalisation des organisations de l’économie sociale et solidaire qui adoptent progressivement les règles du système capitaliste.

Les structures coopératives et mutualistes comme les banques et les assurances en sont une bonne illustration. En dehors de la notion de  Les clients des banques et compagnies d’assurance ne voient pas véritablement en quoi elles différent des banques et compagnies d’assurance qui ont un statut privé lucratif.

L’économie sociale et solidaire, présentée comme portant un mode de gouvernance plus démocratique avec une forte implication des associés ou des sociétaires, ne constitue pas véritablement une réelle force de transformation sociale et d’économie alternative.  

 

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