Les financements en faveur du climat en France

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L’Institut de l’Economie pour le Climat (Institute for Climate Economics – I4CE), « think tank » créé en juillet 2015 par la Caisse des Dépôts et Consignations et l’Agence Française de Développement, est spécialisé dans l’expertise et l’analyse des questions économiques liées aux politiques climat-énergie en France, en Europe et dans le monde.

A travers son étude « Panorama des financements climat en France », l’I4CE recense chaque année les dépenses d’investissement en faveur du climat en France et analyse la manière dont ces dépenses sont financées.

Il en ressort qu’en 2023, 100 milliards d’euros ont été investis en faveur du climat en France, dans la rénovation de logements, les achats de véhicules électriques, les énergies renouvelables ou encore les infrastructures de transports. Mais ces investissements restent insuffisants au regard des besoins.

100 milliards d’euros investis en France en faveur du climat en 2022

Entre 2011 et 2022, les investissements en faveur du climat ont progressé de 42 milliards d’euros, soit une hausse de 72 %. Par rapport à 2021, la hausse est de 9 % mais due pour l’essentiel à la hausse des prix.

Répartition investissements en faveur du climat

Les ménages réalisent la majeure partie des investissements en faveur du climat

Les ménages, avec 40,2 milliards d’euros investis, arrivent devant les entreprises (36,9 milliards), les opérateurs parapublics comme réseau ferré de France, Voies Navigables de France ou la RATP, les bailleurs sociaux les collectivités locales et territoriales et l’Etat ont réalisé 22,8 milliards d’euros d’investissements directs en faveur du climat en 2022.

Les investissements climat des ménages ont concerné leurs logements, et en particulier l’efficacité énergétique de ceux-ci, ainsi que l’acquisition de véhicules moins polluants.

Un tiers des investissements en faveur du climat sont soutenus par la sphère publique

Le panorama met en évidence le fait que les pouvoirs publics continuent d’avoir un rôle déterminant dans le financement des investissements climat, au travers des :

  • Investissements dans leur propre parc de bâtiments, véhicules, pistes cyclables… (5,5 Mds €)
  • Subventions des investissements des bailleurs sociaux et des gestionnaires d’infrastructure (5,7 Mds €)
  • Subventions aux entreprises et aux ménages (6,8 Mds €)
  • Canaux extra-budgétaires, comme des obligations mises à la charge de certains opérateurs ou financement par les banques publiques (15,3 Mds), sans compter le rôle non chiffré de l’Etat en tant que régulateur ou garant.

Une étude incomplète des actions en faveur du climat.

Le Panorama annuel des financements climat ne couvre qu’une partie des actions en faveur du climat. Sont notamment exclues du périmètre de l’étude : les dépenses pour réduire les effets de serre dans le secteur de l’agriculture, les dépenses en recherche et développement, les dépenses engagées pour la biodiversité, la lutte contre la pollution ou les actions internationales. 

Les dépenses de l’État en faveur du climat ont progressé jusqu’en 2022 mais vont diminuer nettement en 2023.

Des investissements insuffisants au regard des besoins

Les auteurs du Panorama estiment qu’il serait nécessaire de réaliser beaucoup plus d’investissements en faveur du climat pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie nationale bas-carbone.

Investissements financiers pour le climat

 

Ils chiffrent à 64 Mds € par an d’ici 2030 les besoins d’investissements additionnels dans quatre secteurs clés :

  • rénovation énergétique des bâtiments,
  • véhicules bas carbone,
  • infrastructures de report modal (Changement de mode de transport, voiture -> train ou vélo par exemple),
  • énergies renouvelables.
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