Il n’existe pas de définition précise de la classe moyenne
Selon l’Observatoire des inégalités, la classe moyenne représente la population située entre les 30 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches.
Selon L’Organisation de Coopération de et Développement Économique (OCDE), la classe moyenne est représentée par les personnes ayant un revenu compris entre 75 % et 200 % du revenu médian (c’est-à-dire le revenu qui divise la population en deux parts égales).
Pour le Pew Research Center, qui fournit des données et analyses sur la société américaine, la classe-moyenne est caractérisée par les personnes ayant un revenu compris entre 66 % et 200 % du revenu médian.
La classe moyenne en France
Selon l’Observatoire des inégalités, en 2016, le niveau de vie mensuel des classes moyennes est situé entre 1 265 et 2 275 euros par mois pour une personne seule, entre 2 468 et 4 423 euros pour un couple sans enfant et entre 3 302 et 5 743 euros pour un couple avec deux enfants.
L’étude de l’Observatoire des inégalités affine par ailleurs la présentation de la classe moyenne en en présentant les seuils de revenus disponibles selon la composition du ménage.
Seuils du revenu disponible mensuel de la classe moyenne selon la composition du ménage
Seuil de pauvreté : 50 % du revenu médian | Limite entre les catégories populaires (30 % inférieurs) et moyennes | Revenu médian (seuil de 50 %) | Limite entre les catégories moyennes et aisées (20 % supérieurs) | Seuil de richesse : double du revenu médian | |
Personnes seules | 781 | 1 265 | 1 563 | 2 275 | 3 125 |
Familles monoparentales | 1 031 | 1 654 | 2 063 | 3 001 | 4 125 |
Couples sans enfant | 1 518 | 2 468 | 3 036 | 4 423 | 6 072 |
Couples avec un enfant | 1 796 | 2 954 | 3 593 | 5 023 | 7 185 |
Couples avec deux enfants | 1 999 | 3 302 | 3 998 | 5 5743 | 7 995 |
Couples avec trois enfants ou plus | 1 928 | 3 048 | 3 855 | 5 643 | 7 710 |
Après impôts et prestations sociales Source : Insee – Données 2016 – Observatoire des inégalités
Le revenu disponible présenté dans le tableau précédent est composé de l’ensemble des revenus (salaires, revenus de placements…) auquel sont ajoutées les prestations sociales puis retirés les impôts directs.
Le graphique suivant permet de visualiser la classe moyenne en France par niveau de vie. C’est-à-dire que le revenu disponible de chaque ménage est pondéré par sa composition.
Comparaisons de la classe moyenne dans différents pays
Le terme de classe moyenne regroupe des personnes qui, comparativement au niveau de vie dans lequel ils vivent, se situent dans le noyau central de la distribution (la définition précise de la classe moyenne varie selon les institutions). Cependant, il existe des différences notables entre les classes moyennes des différents pays.
Par exemple, le Luxembourg, pays aux seuils supérieurs et inférieurs les plus élevés, présente un seuil inférieur de la classe moyenne pratiquement 16 fois plus élevé que celui de l’Inde.
Seuils inférieurs et supérieurs de revenus annuels pour une personne définissant la classe moyenne dans différents pays (en dollars en parité de pouvoir d’achat, 2016)
Pays | Seuil inférieur | Seuil supérieur |
Luxembourg | 26 482 | 70 620 |
États-Unis | 23 416 | 62 442 |
Canada | 21 990 | 58 639 |
France | 18 173 | 48 462 |
Grèce | 7 894 | 21 050 |
Chine | 4 862 | 12 967 |
Inde | 1 656 | 4 417 |
Source : oecd.org
Dans les pays de l’OCDE, la proportion de la population appartenant à la classe moyenne a légèrement diminué depuis les années 1980. Une petite partie des classes moyennes ont rejoint les classes aisées, une partie plus élevée (mais ne représentant que 2 % de la population) a glissé vers les classes populaires et la pauvreté, comme l’indique le graphique suivant :
Aux États-Unis, la diminution de la classe-moyenne a été plus brutale que dans les autres pays de l’OCDE. Cela traduit la polarisation croissante de la société américaine : d’un côté une partie croissante de la population est entrée dans la catégorie des « revenus élevés », dans le même temps, une partie de la classe moyenne a été déclassée, voire est tombée dans la pauvreté.
Il est intéressant de noter que la part de la population se considérant comme appartenant à la classe moyenne n’a pas changé depuis une trentaine d’années (comme le montrent par exemple les travaux de Geoffrey Evans et Jonathan Mellon) réalisés au Royaume-Uni.
En effet, les individus ont tendance à se « moyenniser » lorsqu’ils estiment leur appartenance sociale, qu’ils soient aisés ou modestes. Cela peut s’expliquer par le fait que, les individus fréquentant majoritairement des personnes ayant des situations professionnelles similaires aux leurs, ils tendent à confondre le groupe auquel ils appartiennent comme étant la société dans son ensemble.
Les personnes modestes ont tendance à estimer que le seuil minimum de la classe moyenne est plus faible qu’il ne l’est réellement, et inversement pour les personnes aisées. Cela vient du fait que les différents groupes sociaux n’ont pas les mêmes habitudes et les mêmes attentes.
Difficile de comparer les ménages des différents pays en termes de niveau de vie.
Les données utilisées pour réaliser des études transnationales (ou la comparaison d’études indépendantes effectuées dans différents pays) ne permettent pas toujours des comparaisons précises.
Par exemple, la structure des revenus perçus est différente en France et aux Etats-Unis. en effet, les transferts sociaux sont fournis en nature dans ce dernier pays alors qu’ils sont monétaires en France.
En outre, la part des revenus financiers aux Etats-Unis est plus importante qu’en France, du fait que les Américains, et plus particulièrement les plus aisés, ont une plus grande propension à placer leur épargne sur les marchés financiers qui depuis 2009 ont connu une progression spectaculaire aux Etats-Unis.
Enfin, une véritable analyse des niveaux de vie comparés entre les pays doit incorporer l’influence de la fiscalité. Par exemple, les Français paient plus d’impôts que les Américains mais bénéficient en retour de services publics gratuits ou quasi-gratuits (santé, éducation…). Comparer les simples niveaux de vie calculés à partir du revenu disponible conduirait donc à minimiser le niveau de vie en France.
La richesse ne se calcule pas en terme de revenu mais en terme d’argent restant après les dépenses ainsi que du nombre de génération qui peut en profiter. Exemple : quelqu’un qui gagne 10 000€/ mois et qui dépense 9 000€ avec aucun investissement sera toujours plus pauvre que quelqu’un qui gagne 5000€ / mois et qui épargne 2500 pour investir plus tard. Sur 1 an : celui qui gagne 10 000 € mensuel aura épargné au total 12000€ qu’il s’empressera de dépenser tandis que celui qui touche 5000€/ mois aura à sa disposition 30 000€ au bout de 12 mois qu’il investira dans un actif à 8 % de rente à vie, accumulé des 36000€ de l’année suivante puis des 48000 pour la 3ème année, etc etc. Ce dernier sera millionnaire en mijns de 8 ans. Celui qui touche 10 000€/ mois ne le sera jamais. lequel est le plus riche des 2 ?
Bonjour,
Vous avez raison de préciser que la richesse peut être calculée de plusieurs façons. Cependant, votre raisonnement nous semble contestable, car il nous semble que vous confondez les revenus et les décision d’utilisation de ce revenu. En effet, à taux d’épargne constant, plus le revenu est élevé et plus le patrimoine augmente.
Meilleures salutations
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Ca toujours été comme sa en france on a oublié les 10 pourcent des plus pauvres ya de quoi attiser la haine des plus pauvre sur les classe moyenne et plus sur les plus riches