Les instruments d’une politique de relance

la finance pour tous

Une politique de relance vise, comme son nom l’indique, à relancer l’économie quand celle-ci connaît une faiblesse momentanée. Plusieurs leviers sont utilisables pour conduire une telle politique.

Une politique de relance peut conjuguer trois leviers :

  • une politique monétaire de baisse des taux d’intérêt de base menée par la Banque centrale qui vise à abaisser le coût des crédits bancaires et à stimuler l’activité économique ;

  • une politique budgétaire menée par le gouvernement qui consiste à augmenter les dépenses publiques alors même que les recettes publiques (impôts et prélèvements sociaux) ont tendance à se réduire avec la récession. Cela va donc plus loin que ce qu’on appelle le jeu des « stabilisateurs automatiques », qui consiste seulement à ne pas diminuer les dépenses publiques parallèlement à la baisse des ressources publiques ;

  • une politique réglementaire conduite par le gouvernement qui modifie certaines règles du jeu de l’économie soit pour faire évoluer les revenus, soit pour essayer de modifier certains comportements économiques des entreprises, des ménages, des banques (par exemple, un changement des minima sociaux ou une modification des règles de gouvernance des entreprises).

Une politique de relance peut être menée à l’échelle d’un pays, d’une zone monétaire ou commerciale ou à l’échelle internationale.

    11 commentaires sur “Les instruments d’une politique de relance”
      1. Bonjour,
        Il est difficile de résumer en quelques mots l’ensemble des débats ayant trait à l’efficacité de la politique budgétaire en économie fermée. En étant schématique, on peut distinguer deux types d’approches. Dans une perspective keynésienne de rigidité des prix et des salaires nominaux, la politique budgétaire apparaît comme efficace en économie fermée. Plus précisément, comme le mentionne J. M. Keynes, une politique de relance budgétaire a un effet multiplicateur sur l’activité économique. En revanche, pour les économistes monétaristes et classiques, une relance budgétaire n’a peu ou pas d’efficacité. Pour expliquer cela, ils mettent en avant l’effet d’éviction, c’est-à-dire la diminution de l‘investissement privé provoquée par l’augmentation des taux d’intérêt (elle-même la conséquence du financement du déficit budgétaire par l’emprunt) et le comportement des agents économiques qui, anticipant une hausse future des impôts, ne consomme pas davantage. On parle alors d’équivalence ricardienne, ou « effet Ricardo-Barro ».
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

      1. Bonjour,
        Dans une perspective keynésienne, une politique de relance budgétaire financée par une augmentation des impôts reste efficace. Le théorème d’Haavelmo enseigne, en effet, que le multiplicateur des dépenses publiques est de 1 lorsque les impôts augmentent du même montant que ces dépenses. Toutefois, la politique de relance est, dans ce cas, moins efficace qu’en présence de déficit public.
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

        1. Merci pour votre réponse, mais il y’a quelque chose que je ne comprends pas. Les conséquences d’une politique de relance par impôt sont les mêmes qu’une politique de relance par demande et par offre ?
          Je n’arrive pas à faire la différence…

          1. Bonjour,
            Ces appellations ne sont pas forcément antagonistes. Par exemple, si un Etat décide de réduire les taux d’imposition sur le revenu afin de stimuler l’activité économique, il s’agit à la fois d’une politique visant la demande (ici les ménages) et une politique fiscale de relance.
            Meilleures salutations,
            L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    1. Bonjour,
      J’aimerais savoir quelles sont les limites ou contraintes que rencontrent souvent les autorités pubiques monétaires, lors de la mise en oeuvre de leur politique de relance ?

      1. Bonjour,

        Une politique monétaire accommodante, utilisée pour stimuler l’activité économique et l’inflation, peut provoquer des phénomènes indésirables, selon les époques et les pays considérés : une accélération trop rapide de l’inflation ; la formation d’une bulle sur le prix des actifs ou des matières premières ; un risque d’accroissement de l’endettement public ou privé, favorisé par des taux d’intérêt bas, etc.

        Meilleures salutations,

        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

      1. Bonjour,

        La relance économique est plus exactement l’œuvre des autorités compétentes : les administrations publiques pour la politique budgétaire et les banques centrales pour la politique monétaire. Les banques jouent, toutefois, un rôle important dans ce processus de stimulation et de soutien de l’activité économique. En France, par exemple, les entreprises ont la possibilité, sous certaines conditions, de solliciter, auprès d’établissements bancaires un prêt garanti par l’Etat afin de faire face à la crise actuelle. En ce qui concerne le rôle joué par les banques de second rang dans la politique monétaire actuellement menée par la BCE, nous vous renvoyons à notre infographie dédiée : https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/crises-economiques/crise-economique-covid-19/la-dette-publique-et-la-politique-de-la-bce-face-a-la-pandemie-de-covid-19/
        Meilleures salutations,

        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

      2. bonjour concernant le plan de relance , lorsque l’on utilise comme levier la politique monétaire les autorités monétaires de la banque centrale abaisse son taux directeur ce permet ainsi au banques secondaire de détenir plus de liquidités et favoriser ainsi l’octroi de crédit au agents privés soit pour l’investissement soit pour la consommation dynamisant ainsi l’activité économique et favorisant la croissance.

11 commentaires

Commenter