Les différents modèles de finance participative

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Les plateformes de financement participatif sous forme de prêts avec intérêts et/ou d’investissement ont jusqu’au 10 novembre 2022 pour obtenir le nouveau statut européen de prestataire européen de services de financement participatif, qui remplacera les statuts actuels de conseiller en investissement participatif (CIP) et d’intermédiaire en financement participatif (IFP) (règlement et directive européens du 7 octobre 2020).

En quelques années, les plateformes de finance participative se sont multipliées, avec différents modèles de financement : dons, prêts et investissement en fonds propres. Toutes les plateformes doivent justifier d’un statut réglementé.

Le don d’argent avec une éventuelle contrepartie

Le particulier donne des fonds et en échange, il a droit à une contribution, plus ou moins importante, en lien avec le projet financé. Ce modèle de financement participatif est utilisé pour la coproduction d’un artiste ou d’un projet artistique, les souscripteurs bénéficiant de prestations diverses en retour (places en avant-premières de concerts, leur nom figurant sur la pochette du disque financé…). Cette contrepartie peut également être en numéraire, telle qu’une participation aux bénéfices éventuels résultant du projet financé, par exemple, pour un film, en fonction du nombre d’entrées réalisées. Sur l’exemple américain Kickstarter, ce modèle de financement a été le premier utilisé en France par les plateformes de finance participative, dans le domaine culturel ou de l’économie numérique.

Le statut réglementé des plateformes proposant des opérations de dons

Depuis le 1er mars 2017, ces plateformes doivent avoir le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP) et être immatriculées au registre de l’Orias. Elles doivent également justifier de la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle (arrêté du 27 février 2017 et décret du 27 février 2017).

Des exemples de plateformes participatives sur le modèle du don :

  • KissKissBankBank (acquis par La Banque Postale) : plateforme de financement de projets artistiques ;
  • Proarti : plateforme de financement participatif dans le domaine de la création artistique a intégré la plateforme touscoprod) ;
  • Ulule : site de financement participatif européen – Tous types de projets ;
  • Mymoneyhelp : plateforme de financement participatif en direction des projets de l’Economie Sociale et Solidaire et des projets à impact sociaux et environnementaux ;
  • Tudigo : plateforme de financement participatif pour des projets entrepreneuriaux ou associatifs de proximité en France ;
  • Goodeed : plateforme de financement participatif collectant des dons pour les ONG françaises et internationales.

Le prêt, à titre gratuit ou rémunéré

Des particuliers prêtent de l’argent, avec ou sans intérêt, à d’autres particuliers ou à des entrepreneurs.

Le prêt solidaire à titre gratuit est réalisé sans intention de profit puisqu’il est remboursable sans intérêt. Sur ce modèle, se sont développées les plateformes de micro-crédit solidaire. Ainsi, Babyloan est une plateforme internet spécialisée dans le crédit entre particuliers qui finance des projets d’entrepreneurs dans les pays en voie de développement depuis quelques années, ainsi qu’en France depuis 2011.

Le prêt d’argent est rémunéré lorsque son remboursement donne lieu au paiement d’intérêts.

Des exemples de plateformes participatives sur le modèle du prêt :

  • Younited-credit.com (anciennement Prêt d’Union) met en relation des particuliers qui veulent emprunter et ceux qui veulent prêter de l’argent ;
  • October (ex-Lendix) : plateforme de financement participatif à destination des TPE/PME ;
  • Lendopolis (filiale à 100 % de La Banque Postale) : plateforme de financement participatif permettant aux particuliers de prêter dans le secteur des énergies renouvelables ;
  • Lendosphere.com : plateforme de financement participatif en prêts rémunérés permettant aux particuliers de prêter directement aux projets qui contribuent à la transition écologique ;
  • PretUp : plateforme de financement participatif à destination des TPE/PME.

Le statut réglementé des plateformes proposant des prêts avec ou sans intérêt

Ces plateformes doivent avoir le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP),  Elles doivent être immatriculées au registre de l’Orias et justifier de la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle. Elles sont contrôlées par l’APCR.

L’investissement en capital ou en fonds propres (equity based crowdfunding)

Ces plateformes permettent aux particuliers d’investir dans des PME non cotées et tout autre type de start-up à fort potentiel. L’objectif des investisseurs est double : aider une entreprise et gagner de l’argent. Concrètement, il s’agit d’une prise de participation par la souscription de titres (actions ou obligations) ou de minibons. En contrepartie, l’investisseur perçoit une rétribution financière par les dividendes et la plus-value éventuelle réalisée lors de la revente de ces titres.

Le statut réglementé des plateformes proposant la souscription de titres financiers et/ou de minibons

Pour exercer leur activité ces plateformes doivent être immatriculées au registre de l’Orias, en tant que conseillers en investissements participatifs (CIP), ou être agréées par l’ACPR en tant que prestataires de services d’investissement (PSI) et être immatriculée au fichier du Regafi.

Des exemples de plateformes participatives sur le modèle du capital  :

  • Wiseed : plateforme de financement participatif en capital dans les secteurs de l’énergie/environnement, de l’immobilier, de la santé ;
  • Anaxago : plateforme de financement participatif dans l’innovation puis dans le secteur de l’immobilier ;
  • Lumo : plateforme de financement participatif de projets dans le domaine des énergies renouvelables.

Le financement participatif : un investissement à risques ?

Comme avec tout investissement, des risques existent. Dans leur guide du financement participatif à destination du grand public, l’ACPR et l’AMF évoquent les risques spécifiques que présente le crowfunding .

  • Il existe un risque de perte, de tout ou partie du capital investi ou des fonds prêtés, notamment en cas de difficulté de l’entreprise émettrice ou emprunteuse ;

  • Il est difficile de connaître la valeur de cession de titres non cotés et ces titres ne sont pas ou peu liquides ce qui génère des difficultés pour les céder (alors même qu’une durée de détention aurait été recommandée lors de la souscription) ;

  • Les fonds sont déposés auprès d’un établissement qui n’est pas nécessairement contrôlé et il existe un risque de détournement des paiements effectués par le biais de la plateforme ;

  • Il n’existe pas de garantie quant à l’affectation des fonds collectés au regard du projet initial.

Avant de prêter ou d’investir, il est donc nécessaire de bien se renseigner sur la plateforme de financement participatif et sur le projet financé, pour évaluer les risques.

Un site dédié de la Banque Publique d’Investissement

Sur son portail Tous nos projets, la BPI propose un service de mise en relation, via un moteur de recherche unique, qui répertorie les projets des plateformes de crowdfunding partenaires, à impact Social, Environnemental, Culturel, Économique, à financer par des internautes sous forme de dons, de prêts ou d’investissement.

 

    3 commentaires sur “Les différents modèles de finance participative”
      1. Bonjour,

        Il convient pour cela de contacter des ONG locale, votre ministère de tutelle pour en savoir plus sur ce point.

        Meilleures salutations
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    1. Bonjour,

      Il existe également des plateformes spécialisées dans l’immobilier locatif, acheter à plusieurs un bien immobilier à partir de 500 euros dans le but de se partager les loyers.

3 commentaires

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