Assurance vie et PER : une croissance à deux chiffres
L’assurance-vie mérite largement son nom de « placement préféré des Français ». Pour le premier semestre 2025, l’assurance-vie affiche une collecte exceptionnelle de 26,6 milliards d’euros, « un niveau qui n’avait pas été observé depuis 2010 » selon France Assureurs, la fédération qui représente les entreprises du secteur de l’assurance. Et l’encours atteint 2 052 milliards d’euros à fin juin 2025, en hausse de +5 % sur un an.
Le plan d’épargne retraite (PER), créé en 2019, poursuit également une belle progression, avec une hausse de la collecte de 13 % sur les six premiers mois de l’année pour les PER assurances. Au total, 11,6 millions de personnes détenaient un PER pour un encours de 125,7 milliards d’euros à fin 2024.
PER : un placement moins contraignant que les anciens support retraite
Le PER a été créé afin de remplacer les anciennes formules d’épargne retraite (PERP, Madelin, Prefon), jugés trop complexes. Ces produits étaient dits « tunnels » : la sortie ne se faisait que lors de la retraite, et uniquement en rente viagère (sauf exceptions). Le PER a su séduire les épargnants car ce support est nettement plus souple :
- Les versements offrent un avantage fiscal à l’entrée si le souscripteur le souhaite (mais la fiscalité est plus lourde lors de la sortie) ;
- Les placements sont largement diversifiés. Une gestion par horizon s’applique par défaut : la gestion pilotée permet de gérer les capitaux en fonction de votre âge prévisionnel de départ à la retraite. Au fur et à mesure que celui-ci approche, l’allocation d’actifs est progressivement désensibilisée ;
- La sortie peut se faire en rente viagère ou en capital ;
- Des cas de déblocage anticipés sont prévus (invalidité, décès…), mais également pour l’achat de la résidence principale.
En 10 ans, l’encours global de l’assurance-vie a progressé de plus de 30 %. Et la part consacrée aux Unités de compte (Sicav FCP, SCPI…) a fortement augmenté.
Les Unités de compte : pas de garantie en capital
« À fin décembre 2024, 63 % des encours de l’assurance vie étaient placés en titres d’entreprises (23 % en actions, 35 % en obligations et 5 % en immobilier d’entreprises). Les obligations souveraines représentaient, quant à elles, 24 % des placements de l’assurance vie. » précise l’étude.
Ces supports financiers n’offrent pas de garantie en capital contrairement aux fonds en euros (sauf certains fonds à formule qui offrent une protection en échange d’une durée d’investissement), mais permettent d’espérer un meilleur rendement sur le long terme.
Il reste toutefois conseillé, dans le cadre de l’assurance-vie, de procéder à des versements réguliers, afin de réduire le risque.