Un titre de dette subordonné est donc particulièrement risqué. De ce point de vue, il est très proche d’une action. En contrepartie de ce risque supplémentaire, le taux d’intérêt est plus élevé que celui servi aux autres créanciers.
Titre super subordonné à durée indéterminée (ou TSSDI)
Ces titres ont notamment été utilisés par l’État pendant la crise de 2008 pour venir en aide aux banques.
Les titres émis par les banques françaises et souscrits par la Société de Prises de Participation de l’État avant la fin de l’année 2008 étaient des TSSI (Titres super subordonnés à durée indéterminée).
Ce ne sont pas des actions, mais des obligations de caractère perpétuel entraînant une rémunération perpétuelle. Néanmoins un remboursement anticipé est possible à certaines échéances au gré de l’émetteur de la dette.
Dans ce cas particulier, il est prévu une première date de remboursement anticipé possible à l’initiative des banques émettrices dans 5 ans. Ces titres ont une rémunération annuelle qui est conditionnée au paiement d’un dividende, ou à la réalisation d’un résultat. Le taux de rémunération de ces titres sera celui des emprunts d’État à 5 ans + environ 400 « points de base » c’est-à-dire 4 %.
Il ne s’agit pas d’actions. Il n’y a pas d’entrée de l’État au Conseil de surveillance. Ces fonds n’entrainent pas de dilution de capital pour les actionnaires existants. L’accueil boursier a été favorable.
Bien que n’étant pas des actions, ces titres de dette de durée indéterminée sont considérés comme des fonds propres selon les règles internationales de la BRI.
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