Les accusations de la SEC et la défense de Goldman Sachs

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Cet article et l’ensemble de ceux composant ce dossier consacré à la crise des subprimes ont été rédigés entre 2008 et 2010. Ils doivent être considérés en se plaçant dans le contexte de l’époque.

« Les intérêts de nos clients passent toujours en premier ». Pour le gendarme de la Bourse américain, la SEC, le slogan de la banque n’est pas à la hauteur de ses agissements. Goldman Sachs rejette ces accusations.

La SEC accuse Goldman Sachs d’avoir dit aux investisseurs qu’ACA management avait sélectionné les actifs de façon indépendante alors que le fonds Paulson était largement impliqué dans ce choix.

Paulson aurait choisi délibérément des titres dont il pensait qu’ils seraient perdants et spéculé en conséquence au détriment des investisseurs du fonds.

D’une part en achetant des produits (CDS) le couvrant contre les défauts de paiement, produits qui vont prendre de la valeur quand le risque va augmenter, et d’autre part en se portant vendeur à découvert de titres Abacus.

Les investisseurs n’auraient pas choisi d’investir dans des titres Abacus 2007-AC1 s’ils avaient su que le fonds Paulson pariait unilatéralement sur la chute de ces titres.

Selon la SEC, ACA management aurait agi de bonne foi. En revanche, Goldman Sachs l’aurait trompé en laissant croire que Paulson investirait lui aussi dans le fonds Abacus et qu’il partageait donc avec les autres investisseurs du fonds un intérêt à la hausse de ces titres.

Bref, Goldman Sachs est accusée d’avoir trompé ses clients, d’avoir parié, d’en avoir fait bénéficier son partenaire Paulson et d’en avoir tiré profit au lieu de servir au mieux les intérêts de ses clients.

La banque a rejeté ces accusations. Ses dirigeants affirment qu’Abacus n’était pas construit pour échouer. Ils n’ont pas cherché à tromper sur les positions de Paulson.

Ce qui est présenté comme des paris de leur part sur la chute des produits qu’ils vendaient à leurs clients n’était que des opérations visant à se couvrir des risques associés à d’autres opérations. Ils affirment également que les investisseurs à qui ont été vendus des titres Abacus étaient des investisseurs avertis sachant parfaitement ce qu’ils faisaient et les risques qu’ils prenaient.

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