De quels taux parle-t-on ?

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Il existe de nombreux types de taux d’intérêt. On les classe selon la durée des emprunts et des prêts, selon leur fonction (taux directeurs de la Banque centrale, taux de base bancaire etc), selon leur mode de calcul (taux proportionnel, taux actuariel, taux effectif global), selon que l’on prend en compte ou non l’inflation (taux réel ou taux nominal).

Vous trouverez ici des explications sur le sens de ces différents taux et sur leur utilisation.

Simple – Composé

On parle d’intérêts simples et de taux d’intérêt simple lorsque pour un prêt, les intérêts dus pour une période donnée sont effectivement versés en fin de période. Par exemple, lorsque vous achetez 10 000 € d’obligations à 7 ans rapportant un taux annuel de 2 %, avec un versement annuel d’intérêt (on parle de coupon), vous percevez chaque année 200 € qui vous seront versés sur votre compte bancaire. Moins, éventuellement, les impôts à payer sur le revenu si vous avez opté pour le prélèvement forfaitaire libératoire. Notre dossier sur la fiscalité de l’épargne.

On parle d’intérêts composés lorsque, à la fin de chaque période de calcul, les intérêts sont ajoutés au capital pour produire de nouveaux intérêts. Les intérêts sont alors dits « capitalisés ». Entre intérêts simples et intérêts composés, ce n’est pas le taux nominal qui change, c’est le capital emprunté ou placé qui augmente ou non durant la durée du placement.

Le Livret A : à la fin de chaque année, au 31 décembre, les intérêts perçus sur les sommes déposées sont ajoutés au dépôt comme si vous aviez fait un versement de ce montant. Ces intérêts vont donc à leur tour rapporter un intérêt l’année suivante. Quand le plafond de dépôt autorisé est dépassé, aucun nouveau versement (hormis les intérêts) n’est autorisé tant que des retraits n’ont pas ramené le solde en dessous du plafond.

Nominal – Réel

Le taux d’intérêt nominal est le taux inscrit dans votre contrat de prêt, celui qui est effectivement payé par l’emprunteur au prêteur. Le plus souvent, le capital emprunté ou placé est lui aussi remboursé à sa valeur nominale.

Pour avoir une estimation plus réaliste de ce que rapportera effectivement votre placement ou ce que coûtera votre emprunt, il faut raisonner en termes « réels » et non plus « nominaux », c’est-à-dire retrancher l’effet de l’inflation. Le plus simple est de soustraire le taux d’inflation du taux d’intérêt nominal, même si le plus exact est de diviser l’un par l’autre.

Pour faire le calcul au moment de la signature du contrat, il faut prendre en compte l’inflation prévue (on dit « anticipée ») sur la durée du contrat.

D’une façon générale, l’inflation a tendance à enrichir l’emprunteur et à appauvrir le prêteur.

Celui-ci, s’il en a le pouvoir, réclame des taux d’intérêt nominaux plus élevés pour compenser la hausse des prix. Il peut aussi demander que le montant du capital à rembourser soit lui-même réévalué en fonction de l’évolution des prix ou de celle du taux de change de la monnaie d’emprunt vis-à-vis d’une monnaie jugée plus « stable » (on parle d’indexation).

 

Fixe – variable

Le taux d’un emprunt ou d’un prêt peut être fixe ou variable.

Dans un prêt à taux fixe, le taux d’intérêt est fixe pour la totalité de la durée du contrat. Dans un prêt à taux variable, le contrat prévoit que le taux d’intérêt varie en fonction de l’évolution d’une donnée prise comme référence (évolution des prix, évolution du taux d’intérêt sur les emprunts à court terme que les banques se font entre elles).

Pour les emprunteurs, c’est surtout en matière de crédit à long terme (emprunts immobiliers par exemple) que le choix entre taux fixe et taux variable se pose.

Un prêt à taux fixe assure à l’emprunteur une protection contre les hausses de taux d’intérêt, mais est plus élevé au départ qu’un prêt à taux variable. Il ne supprime pas les risques portant sur l’évolution de ses revenus pendant la période de remboursement. Inversement un emprunteur choisira un taux variable s’il anticipe une baisse des taux d’intérêt. En revanche, un emprunt à taux variable peut se révéler être un piège redoutable, si les taux augmentent, comme cela s’est manifesté aux États-Unis dans la crise des subprimes.

Taux Annuel Effectif Global (TAEG)

Le taux d’intérêt n’est pas le seul élément à prendre en compte pour déterminer le coût d’un emprunt ou le rendement d’un prêt.

S’agissant d’un produit d’épargne, il faut enlever les frais payés à la banque lorsqu’ils existent (frais de souscription, frais annuels de gestion, etc.). Et il ne faut pas oublier les impôts.

S’agissant d’un emprunt, il faut ajouter les frais de dossier, les primes d’assurance (décès-invalidité et incapacité temporaires de travail) et les frais de garantie.

Pour comparer les conditions d’emprunt qui peuvent vous être faites, il ne vous suffira pas de comparer les taux d’intérêt annuels nominaux mais il vous faudra comparer les taux annuels effectifs globaux (TAEG) calculés en incorporant tous les éléments du coût de l’emprunt en plus du taux d’intérêt lui même calculé sur une base actuarielle.

Taux actuariel

Il existe plusieurs méthodes de calcul des taux d’intérêt. Les modalités de leur paiement peuvent être différentes d’un emprunt à l’autre. Cela rend les comparaisons difficiles.

Par exemple, payer les intérêts dus chaque année pour un emprunt en une seule fois à la fin de la période annuelle (on dit à terme échu) ne revient pas au même que de payer les intérêts chaque mois. Pour comparer entre elles ces conditions d’emprunt différentes, on calcule ce qu’on appelle un taux actuariel.

Supposons que vous empruntiez la somme de 5 000 € pour un an à rembourser entièrement à la fin de l’année avec un taux d’intérêt nominal annuel de 6 %. Si vous payez les intérêts chaque mois (et non pas à la fin de l’année en une fois en même temps que vous remboursez le capital), vous paierez chaque mois un douzième de 6 %, c’est-à-dire 0,5 % d’intérêt de 5 000 €, soit 25 €. En 12 mois, vous aurez bien payé 12 x 25 = 300 € d’intérêt, l’équivalent de 5000 x 6 %. Néanmoins cela ne revient pas au même pour vous et pour le prêteur. Ces 25 € mensuels, vous auriez pu, entre temps, les placer et l’emprunteur aurait pu les re-prêter.

Le taux actuariel tient compte de ces décalages en supposant que le prêt des intérêts progressivement versés pourrait chaque mois rapporter des intérêts composés de 0,5 % par mois. L’intérêt de 1 € au bout d’1 mois étant de 0,005€, un capital de 1€ prend une valeur égale à 1,005 €.

 Au bout d’une année, soit 12 mois, les intérêts seront de ((1,005)12)-1=0,0616.

Pour un taux nominal de 6 %, le taux actuariel équivalent à l’année est donc de 6,16 %. Dans cet exemple la différence n’est pas si grande. Mais la différence atteint  0,5 % dès que les taux nominaux annuels sont supérieurs 10 %.

Certains frais sont forfaitaires, d’autres sont proportionnels (assurances). Le TAEG les ajoute au taux nominal sous forme d’un pourcentage établi sur une base annuelle.

Le TAEG est obligatoirement indiqué en France dans toutes les offres de crédit.

Comme la même méthode de calcul s’impose à tous au niveau national et même au niveau européen, les emprunteurs peuvent ainsi avoir un véritable comparateur de prix « tout compris » des offres de crédit. Enfin presque, car certaines offres sont présentées sans intégrer dans le TAEG des assurances qui sont incluses de façon facultative. De plus, certains aspects non négligeables des conditions d’emprunt, comme les possibilités de différés ou les pénalités éventuelles en cas de remboursement anticipé, ne peuvent pas être intégrés dans le TAEG.

Même si le TAEG est un indicateur très utile, il faut donc rester attentif à toutes les dimensions des offres de crédit.

Taux d’intérêt légal

Les intérêts légaux sont constitués par une somme d’argent due au créancier afin de réparer le dommage résultant du retard dans l’exécution du paiement par le débiteur. Il s’agit de l’intérêt appliqué par les tribunaux en cas de condamnation au paiement.

En cas de condamnation prononcée par un tribunal, le débiteur doit payer le taux de l’intérêt légal, majoré de cinq points à l’expiration d’un délai de deux mois à compter du jour où la décision de justice est devenue exécutoire.

Fixé par la loi (voir l’article L313-2 du code monétaire et financier), le mode de calcul de son taux a été modifié à plusieurs reprises. L’ordonnance du 20 août 2014 a révisé son mode de calcul. Depuis le 1er janvier 2015, il existe deux taux de l’intérêt légal, calculés « en fonction du taux directeur de la Banque centrale européenne sur les opérations principales de refinancement et des taux pratiqués par les établissements de crédit et les sociétés de financement ».

Le détail des formules de calcul des deux nouveaux taux de l’intérêt légal a été fixé par un décret du 2 octobre 2014. L’actualisation des taux de l’intérêt légal se fait désormais chaque semestre, au lieu d’une fois par an, afin de mieux refléter les fluctuations de l’activité économique.

  • Un taux est applicable aux créances dues aux personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels. Il est calculé sur la base des taux effectifs moyens de crédits consentis aux particuliers. Il est fixé à 4,47 % pour le 1er semestre 2023

  • Un taux est applicable pour les autres cas. Il est calculé sur le taux de refinancement des sociétés non financières. Il est fixé à 2,06 % pour le 1er semestre 2023.

Taux d’usure

Le taux maximum légal admis lors de la conclusion d’un prêt. Il y a usure lorsque le taux d’intérêt dépasse ce plafond. Cela constitue un délit pénal. Le taux d’usure varie en fonction du type de crédit consenti.

Ces taux sont publiés au Journal Officiel à la fin de chaque trimestre civil et consultable sur le site de la Banque de France : ils sont supérieurs d’un tiers aux taux moyens pratiqués par les banques au cours du trimestre écoulé.

Court – Moyen – Long terme. Structure des taux d’intérêt

Le taux d’intérêt varie avec la durée du placement ou de l’emprunt. En principe, plus le crédit est court (on parle de crédit à court terme) et plus le taux d’intérêt est faible. Les crédits à court terme sont inférieurs à 2 ans, les crédits à long terme sont d’une durée supérieure à 7 ans. Le moyen terme est entre les deux.

On appelle structure des taux d’intérêt la courbe des taux d’intérêt réclamés au même moment sur les crédits en fonction de leur durée. Plus l’inflation et la crainte de l’inflation future sont fortes et plus la différence est grande entre taux à court terme et taux à long terme. Une courbe plate signifie que la prime réclamée pour prêter de l’argent à long terme est faible.

Cette situation est, en principe, favorable aux projets et aux investissements réclamant de longues immobilisations. Il peut arriver que les taux d’intérêt à court terme soient supérieurs aux taux sur les crédits de plus longue durée. On parle alors de courbe inversée.

Cela peut résulter du fait que beaucoup d’acteurs économiques ont des difficultés de trésorerie (hausse des taux à court terme) ou d’une baisse de l’inflation (baisse des taux longs). Si ce sont les taux à long terme qui passent en dessous des taux plus courts, cela peut être le signe que l’on s’attend à une baisse de l’inflation.

Mais si le taux de l’inflation est déjà très bas, l’explication est parfois difficile à trouver. L’ancien Président de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, lui-même, a qualifié, en février 2005, d’« énigme » la baisse des taux d’intérêt à long terme et l’inversion des taux enregistrée à l’époque aux États-Unis.

Une courbe de taux d’intérêt n’a de signification que si elle est établie pour des prêts sur un même marché financier, exprimés dans une même devise, d’une même classe, équivalents ou fortement comparables entre eux, comme les emprunts à taux fixe d’un même État.

En effet, la durée n’est pas la seule variable déterminant le niveau du taux d’intérêt d’un crédit par rapport à un autre. D’autres facteurs entrent en ligne de compte, notamment la « surface financière » de l’emprunteur, les garanties apportées, les risques de non remboursement qui sont variables selon le type d’emprunteur ou le type de crédit accordé.

  • Les taux pour un crédit bancaire personnel, un crédit à la consommation ou un crédit sous forme de réserve d’argent sont différents même lorsqu’il s’agit de durées équivalentes.

  • Les taux d’intérêt sur les crédits immobiliers ne sont pas plus élevés ou sont même plus bas que les crédits à la consommation alors qu’ils sont de plus longues durées.

  • Une grande entreprise trouve des crédits à court terme sur le marché monétaire à des taux plus bas qu’une PME auprès de sa banque.

Ces statistiques concernent notamment les taux suivants

Les taux directeurs de la Banque centrale européenne

Il y a plusieurs taux directeurs qui sont fixés par la Banque centrale. Ils lui permettent de piloter sa politique monétaire en agissant sur le coût de l’argent pour les banques et les institutions financières qui seront, elles-mêmes, amenées à les répercuter sur leurs clients :

  • Le taux de dépôt au jour le jour, c’est-à-dire pour la période d’une journée. Il rémunère les excédents de liquidités des banques placés auprès de la banque centrale qui est la Banque des banques. Une partie de ces dépôts est obligatoire comme contrepartie des crédits octroyés.
  • Le taux de prêt marginal. Il mesure le coût pour une banque pour obtenir des liquidités pendant 24h.
  • Le taux de refinancement qui est le principal taux directeur. Il mesure toujours le coût d’emprunt de liquidité auprès de la Banque centrale mais cette fois-ci pour une durée d’une semaine.

Les principaux taux d’intérêt du marché interbancaire de la zone euro

Le marché interbancaire est un compartiment du marché monétaire où les banques se refinancent à court ou à très court terme, et où la banque centrale intervient pour apporter ou reprendre des liquidités.

Les taux s’établissent en fonction de l’offre et de la demande. Les banques centrales mènent leurs politiques de taux en se portant acheteur ou vendeur de liquidités sur ce marché et en pesant ainsi dans un sens ou dans l’autre sur le niveau des taux.

Les principaux taux de ce marché interbancaire sont l’Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) (taux interbancaire offert entre banques de meilleures signatures pour la rémunération de dépôts dans la zone euro) et l’Ester (€STR) (taux publié par la BCE). Ce dernier reflète les coûts d’emprunt au jour le jour en euros non garantis pour les banques de la zone euro.

    66 commentaires sur “De quels taux parle-t-on ?”
    1. Bonjour,

      J’ai effectué une simulation pour un emprunt de 10 000€ à 0,9% (taeg fixe garanti, c’est un prêt étudiant), et mon banquier me soutient que l’emprunt me coûtera 415€ (hors assurance), logiciel de la banque à l’appui. Pourtant, sur les deux sites internet où j’ai fait la simulation, on tombe à 230€, et quand j’ai fait le calcul par moi meme, avec de gros arrondis (calcul des intérêts à l’année au lieu de mois par mois), j’arrivais à 250€ (donc plus proche des simulations internet)… Mon banquier aurait-il essayé de m’arnaquer ?

      Merci d’avance pour votre réponse.

    2. Bonjour,

      Dans une hypothèse où l’inflation est de 1.15% tous les ans jusqu’en 2030 et que le taux d’intérêt nominal reste fixe à 1.15% sur cette même période, alors le taux d’intérêt réel est effectivement nul (zéro). Voici la formule pour calculer le taux d’intérêt réel :
      [(1 + Taux nominal) / (1 + Taux d’inflation)] – 1 = taux d’intérêt réel

      Dans votre cas :
      [(1 + 0,15) / (1 + 0,15)] – 1 = 0

      Meilleures salutations.

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    3. Bonjour
      Je suis loin d’être un experte, j’aurais donc besoin de conseils pour mieux comprendre.
      Le taux d’intérêt nominal actuel pour un prêt immobilier d’une durée de 15 ans est en moyenne à 1,15 % (hors assurance). Admettons que le taux d’inflation anticipé jusqu’à 2030 soit de 1,15%, cela signifie-t-il que le taux d’intérêt réel sur 15 ans serait égal à zéro ?

    4. Bonjour,

      Par principe, les banques encaissent toujours le spread, c’est-à-dire la différence entre la demande et l’offre. Cela veut dire que le client de la banque paiera toujours son emprunt plus cher que son dépôt (ou son placement), toutes choses étant égales par ailleurs évidemment.

      En ce qui concerne le change à terme, il est calculé sur la base d’un spot (ou opération comptant) auquel on ajoute un spread de taux (positif ou négatif selon le couple de devises considéré). Dans un change à terme, on achète une devise contre une autre que l’on vend. Si l’on souhaite mettre un terme sur cette opération au comptant, cela veut dire que sur une période que le client choisit, la devise qu’il aura acheté au comptant sera « prêtée » à la banque et l’autre « empruntée » à la banque jusqu’au dernier jour du terme. Doivent donc être prises en compte pour le calcul du cours à terme, les deux courbes de taux correspondantes aux deux devises considérées, sur la même période.

      Vu du client, la devise qu’il va « prêter » à la banque lui sera rémunérée au plus taux le plus faible du spread et, au contraire, la devise qu’il va emprunter lui sera « facturée » au taux le plus élevé du spread. Le client paiera donc deux spreads (un sur chaque devise).
      Vu de la banque, tout est inversé.
      Meilleures salutations.
      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    5. Bonjour,
      Ma question concerne le spread entre le taux d’emprunt et le taux de placement bancaire sur le marché des changes. En effet, j’aimerai savoir le taux le plus élevé entre les deux pour le calcul du cours à terme . Car pour moi le taux de l’emprunt de la banque sur le marché des change est supérieur au taux du placement. Néanmoins, j’ai trouvé sur un document que l’on duplique la même logique des cours acheteur et vendeur, la banque achète moins cher donc le taux d’emprunt sera le moins cher et vend plus cher donc le taux de placement sera le plus cher. Je trouve cette logique un peu contradictoire et tordue. Pouvez-vous m’éclaircir ce problème.
      En vous remerciant par avance.

    6. Bonjour,

      Les cotisations d’assurance sont intégrées dans le calcul du TEG lorsqu’il s’agit d’une assurance rendue obligatoire pour l’obtention du prêt et proposée par le prêteur. Pour une assurance emprunteur souscrite par délégation auprès d’un assureur autre que celui du prêteur, le coût de l’assurance n’est pas inclus dans le TEG.
      Pour connaître les démarches à effectuer dans votre situation, nous vous conseillons de contacter l’antenne locale de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (www.anil.org). Vous pouvez aussi interroger Assurance Banque Epargne (ABE) Info Service, plateforme commune mise en place par la Banque de France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et par l’Autorité des marchés financiers (AMF) : par internet http://www.abe-infoservice.fr/accueil.html ou par téléphone au 0 811 901 801 (prix d’un appel local à partir d’un poste fixe en France métropolitaine).

      Meilleures salutations.
      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    7. Pour l’achat d’un logement, la banque accepte le montant demandé, l’assurance accepte aussi, mais, à cause d’une surcote, les taux « d’usure » cumulés sont supérieur à celui autorisé par le gouvernement, que puis je faire? Merci

    8. Bonjour,

      Bonjour,

      Pour les crédits immobiliers et les crédits destinés à financer les besoins d’une activité professionnelle, le taux à utiliser est un taux proportionnel. Pour les autres crédits, dont les crédits à la consommation, c’est le taux actuariel qui est utilisé.
      Le mode de calcul des TEG selon les types de crédit est défini par l’article R313-1 du code de la consommation (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006293032&cidTexte=LEGITEXT000006069565&dateTexte=vig).

      Meilleures salutations
      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    9. Bonjour,
      ma question concerne le passage du taux annuel (celui affiché par la banque) au taux mensuel (celui retenu pour calculer les mensualités). Il y a la méthode proportionnelle (Tmensuel = Annuel/12) et la méthode du taux équivalent ou actuariel (Tm=(1+Ta)^1/12-1). Y a-t-il une réglementation qui précise quelle méthode retenir selon le type de prêt. (L’usage pour des prêts immo semble est le taux proportionnel mais que dit la loi). Plus précisément : pour un prêt octroyé à une entreprise et destiné à ce que cette entreprise rembourse un compte courant à son actionnaire, quelle est a votre avis la méthode légale?
      merci.

    10. Bonjour,
      Les prêts entre particuliers sont soumis à la réglementation de l’usure. Est déclaré usuraire : « tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global (TEG) qui excède, au moment où il est consenti, de plus du tiers le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit pour des opérations de même nature comportant des risques analogues » (article L.313-3 du Code de la consommation). Le taux d’intérêt fixé entre les deux parties est limité au taux de l’usure applicable au jour de la signature du contrat. A titre d’exemple, le taux de l’usure au premier trimestre 2016 est de :
      – 19,99 % pour un prêt inférieur à 3 000 € ;
      – 13,25 % pour un prêt supérieur à 3 000 € et inférieur à 6 000 € ;
      – 7,61 % pour un prêt supérieur à 6 000 €.
      Meilleures salutations.
      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

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