Achat d’obligations : l’investissement en direct
On peut acheter des obligations émises par un État (dites « souveraines » par traduction littérale du terme anglais « sovereign risk ») ou une entité publique de type région, Banque Européenne d’Investissement, etc. Pour les obligations d’État, on parle en France d’OAT (Obligations assimilable du Trésor). Il est possible d’y souscrire très régulièrement, même si les particuliers sont très rares sur ce marché. On peut se renseigner sur les émissions réalisées par l’État sur le site de l’Agence France Trésor.
On peut également acheter des obligations d’un émetteur privé (« corporate ») : grande société internationale ou entreprise d’une bonne taille capable d’aller sur les marchés financiers. La très grande majorité des grandes entreprises cotées en Bourse émettent des obligations (LMVH, Renault, Total, etc.)
L’investissement via un fonds en euro
Géré par la compagnie d’assurance et composé essentiellement d’obligations, le fonds en euro protège le détenteur contre les fluctuations des titres qui composent le portefeuille. À tout moment la perte de valeur éventuelle est prise en charge par l’assureur. Le client ne peut pas perdre d’argent s’il veut reprendre sa « mise ». C’est l’effet de cliquet.
L’investissement via un fonds d’investissement
Les fonds obligataires classiques — Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) et Fonds communs de placement (FCP) –, « cocktails » de titres gérés par les sociétés de gestion des banques, assureurs et gestionnaires indépendants, sont ouverts à tout moment à l’entrée et à la sortie et destinés aux investisseurs particuliers, entreprises et institutionnels. Un fonds obligataire traditionnel voit sa valeur liquidative évoluer en fonction du cours des obligations qu’il détient.
Les fonds obligataires peuvent être commercialisés directement ou au travers d’une assurance vie multi-supports, sous forme d’unités de compte (UC). C’est là qu’il faut être particulièrement vigilant. Si votre conseiller vous propose une assurance vie multisupports avec des UC obligataires, il pourra vous dire que le contrat n’est pas très risqué car les obligations sont moins risquées que les actions, mais vous ne devez pas penser qu’il n’y a aucun risque car la valeur de vos avoirs peut baisser par rapport à votre investissement…
Les fonds obligataires « datés »
Leur particularité par rapport aux « classiques » est une période de souscription limitée dans le temps et une échéance finale à laquelle le portefeuille est vendu pour rembourser le client.
Fonds obligataire « daté » ou « à échéance », Kezaco ?
Un fonds daté est un fonds obligataire dit « à échéance ». Contrairement aux fonds obligataires classiques, les fonds datés ne sont ouverts que pendant une durée déterminée et l’on sait globalement pour quelle durée on s’engage. L’objectif est ici de tirer profit de taux obligataires attractifs sur des obligations « corporate » (émises par des entreprises privées) souscrites sur des durées à moyen terme (5 ans maximum généralement). Sauf exception, le gérant achète ces obligations et les conserve jusqu’à l’échéance (stratégie dite du « buy and hold »)
Ces fonds ont généralement une période de souscription courte et une durée de vie limitée. Ils investissent à l’origine en obligations du secteur privé ayant une maturité qui coïncide à peu près avec la date d’échéance du fonds et portent ces obligations jusqu’à échéance.
Les fonds datés sont encore assez peu commercialisés, et sont réservés à la clientèle de certains conseillers en gestion de patrimoine ou de banques privées.
Ici nous ne parlons que des obligations cotées. Il existe aussi la possibilité d’investir sur des obligations non cotées via l’investissement en Crowdfunding sur des plateformes spécialisées ou directement via les entreprises ( en général réservés aux investisseurs professionnels au sens de l’AMF) .