Quelles sont les insuffisances constatées ?
La France n’est pas une exception. Mais elle a, comme les autres, des lacunes importantes en matière de culture financière.
On mesure traditionnellement les connaissances, les compétences ou comportements et les attitudes.
S’agissant des connaissances, même sur une question aussi simple que « 100 € placés à 2 %, ça fait combien à la fin de l’année ? », le taux de bonnes réponses est de 50 %.
Du coup, il y a des problèmes de comportement. En France, notre principale difficulté est qu’on n’a pas le goût du risque. Cela n’est bon ni pour l’épargnant ni pour l’économie.
Quand on mesure les attitudes, on cherche à connaître le positionnement face au temps ou au risque, on détermine notamment si vous êtes fourni ou cigale. Mais il n’y a pas forcément de bonne ou de mauvaise attitude.
Que peut-on faire concrètement ?
On peut faire un site internet pédagogique comme lafinancepourtous.com. C’est par là que tout a commencé. Nous avons une partie « pratique » dans laquelle vous trouvez des informations pour la gestion de vos finances personnelles et une partie « décryptages » qui aide le citoyen à comprendre l’économie et le monde qui l’entoure. C’est très important, et pas seulement en période électorale.
Les actions au travers de l’éducation nationale
Les jeunes sont une « cible » prioritaire que l’on peut toucher notamment en s’appuyant sur les enseignants et en s’insérant dans les programmes. Ceux-ci ne font pas toujours une place importante à l’éducation financière. Mais en 2017, le volet éducation nationale a fait un grand pas, dans le cadre de la stratégie nationale d’éducation financière mise en œuvre par les pouvoirs publics. Nous avons réalisé, avec l’Education nationale et la Banque de France, des ressources pédagogiques – majoritairement en mathématiques – ancrées dans la vie quotidienne et mises en ligne sur nos trois sites (Eduscol, mesquestionsdargent et lafinancepourtous) pour le primaire et pour le collège. Jusque-là La finance pour tous avait fait beaucoup de choses au lycée où il existe des cours d’économie, en proposant des contenus plus pratiques. Nous avions également fait des supports pour le collège au travers des mathématiques. L’action que nous avions menée depuis plusieurs années a été reconnue et validée par le ministère de l’éducation nationale qui en a fait une de ses priorités.
Bon nombre d’enseignants estiment que leur rôle est de former des citoyens et non des financiers…
Ce n’est pas du tout incompatible. Au contraire. Un citoyen qui n’est pas averti en matière économique, comment peut-il prendre les bonnes décisions ? Nous nous insérons dans les priorités identifiées par le ministre de l’éducation nationale, comme par exemple le lycée professionnel : les jeunes en formation professionnelle courte vont monter leur boîte, leur commerce, ils vont devoir faire la différence entre un compte de résultat et un bilan, et comprendre ce qu’est un problème de trésorerie, car c’est à cela qu’ils seront confrontés. Nous allons leur apporter très prochainement un certain nombre d’éléments concrets et pratiques.
c’est une action importante car nous sommes vraiment confus sur le sujet
J’approuve et souhaite faire moi-même mon éducation financière à l’aide de ces outils pédagogiques et ainsi en faire profiter toute ma famille, mes proches, mes connaissances.
Je vous remercie par avance de bien vouloir m’apporter toutes les infos et supports nécessaires à l’apprentissage de mon éducation financière en tant que citoyenne.
Cordialement.
C’est une très bonne action, car les français, comme moi-même, on est très en retard sur la compréhension du monde économique qui nous entoure, et si on veut être acteur, il faut comprendre de quoi il s’agit.