Le capital décès

la finance pour tous

Lorsque la personne décédée était en activité, en tant que salariée ou non-salariée, ou en arrêt maladie, en invalidité ou chômeur indemnisé, ses proches ont le plus souvent droit à un ou des capitaux décès.

Ce capital est lié à la souscription, dans le cadre de l’activité professionnelle, d’une couverture contre le risque de décès. La personne décédée peut aussi avoir souscrit en plus un contrat d’assurance en cas de décès prévoyant le versement de capitaux ou de rentes en cas de décès de son souscripteur.

Le capital décès pour les salariés du secteur privé

Au décès d’un assuré social au régime général, ses ayants-droits bénéficient d’un droit au capital décès si, au cours des trois mois précédant son décès, cette personne :

  • exerçait une activité salariée ;
  • ou était chômeur indemnisé par Pôle emploi ;
  • ou bénéficiait d’une rente accident de travail ou de maladie professionnelle (avec un taux d’incapacité d’au moins 66,66 %) ;
  • ou percevait une pension d’invalidité (articles L361-1 et suivants du Code de la sécurité sociale).

Certains ayants-droits sont considérés comme bénéficiaires prioritaires du capital décès, lorsqu’elles sont à la charge effective, totale et permanente de l’assuré au jour de son décès (par exemple une personne sans activité professionnelle). Si plusieurs personnes sont bénéficiaires prioritaires, le capital décès sera versé dans l’ordre suivant :

  • le conjoint survivant ou le partenaire lié par un Pacs,

  • ou, à défaut, les enfants,

  • ou, à défaut, les ascendants (parents, grands-parents).

Ces ayants-droits disposent d’un délai d’un mois à compter de la date de décès pour demander l’attribution du capital décès en faisant valoir leur droit de priorité. Au-delà du délai d’un mois, il est toujours possible de demander le versement du capital décès, mais en perdant le droit de priorité. Comme pour les bénéficiaires non prioritaires, la demande de capital décès doit être effectuée dans un délai de 2 ans à compter de la date du décès.

Les bénéficiaires non prioritaires sont les ayants-droits qui n’étaient pas à la charge effective, totale et permanente du défunt. Si aucun bénéficiaire prioritaire n’a fait de demande d’attribution du capital décès dans un délai d’un mois, les bénéficiaires non prioritaires peuvent solliciter ce capital à leur tour, dans un délai maximum de 2 ans. Le capital décès sera versé dans l’ordre suivant :

  • le conjoint survivant, non séparé(e) de droit ou de fait, ou le partenaire lié par un Pacs,

  • ou, à défaut, les descendants,

  • ou, à défaut, les ascendants.

La demande d’attribution du capital décès doit être adressée à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dont dépendait l’assuré décédé. Pour les bénéficiaires mineurs, la demande doit être présentée par son représentant légal ou, à défaut, par le juge du tribunal d’instance. Mais le capital sera versé sur un compte ouvert au nom du mineur.

Le montant du capital décès est forfaitaire. Il est égal à 3 476 €. Pour les décès intervenus avant 2015, le montant du capital décès représentait environ les trois derniers salaires mensuels perçus par l’assuré décédé.

Le capital décès pour les fonctionnaires

Les ayants-droits d’un fonctionnaire décédé bénéficient d’un droit au capital décès si cette personne, au moment de son décès, était en activité, en détachement, en disponibilité pour raison de santé ou sous les drapeaux (articles D712-19 à D712-24 du Code de la sécurité sociale).

Les bénéficiaires du capital décès pour les fonctionnaires

Défunt fonctionnaire marié ou pacsé avec enfant(s) :

  • Pour 1/3 le conjoint (marié et non séparé ou pacsé depuis deux ans)

  • Pour 2/3 aux enfants du fonctionnaire, âgés de moins de 21 ans au jour du décès, ou infirme sans condition d’âge, et non imposable à l’impôt sur le revenu.

Si le défunt fonctionnaire marié ou pacsé n’a pas d’enfant, le capital décès est versé en totalité au conjoint (marié et non séparé ou pacsé depuis deux ans).

Défunt fonctionnaire célibataire ou en concubinage :

  • avec enfant(s) : les enfants (âgés de moins de 21 ans au jour du décès, ou infirme sans condition d’âge, et non imposable à l’impôt sur le revenu) reçoivent l’intégralité du capital décès.
  • en l’absence de conjoint et d’enfant (ou autres descendants), le capital est versé aux ascendants (parents, grands-parents…) à la charge du fonctionnaire au moment de son décès. Ces ascendants ne doivent pas être imposables sur le revenu.

La demande d’attribution du capital décès doit être adressée à l’administration employeur du fonctionnaire décédé.

Le montant du capital décès dépend de la date du décès et de la situation du fonctionnaire

Décès après 2021

Décès avant 2021

 

 

Décès avant l’âge minimum de départ à la retraite

Décès après l’âge minimum de départ à la retraite

Montant du capital décès

Décès d’un fonctionnaire titulaire :

le capital décès est égal à la dernière rémunération brute annuelle (indemnités accessoires comprises).

Décès d’un fonctionnaire titulaire d’au moins 62 ans en activité :

le capital décès est égal au quart de la dernière rémunération brute annuelle.

Décès d’un fonctionnaire non titulaire affilié à l’Ircantec :

le capital décès correspond au gain perçu sur les 12 derniers mois précédent la date du décès (avec déduction du capital décès de la Cnav).

 

Le capital décès est égal à 13 388 €.

En cas d’accident de service ou d’une maladie professionnelle, le capital décès est égal à 12 fois le montant du dernier traitement indiciaire brut mensuel du fonctionnaire.

Le capital sera versé trois années de suite si le décès fait suite :

– à un attentat ou d’une lutte dans l’exercice de ses fonctions

– à un acte de dévouement dans un intérêt public ou pour sauver la vie d’une ou plusieurs personnes.

Une somme complémentaire de 833,36 euros est versée à chaque enfant bénéficiaire du capital décès.

Le capital décès est égal à 3 476 €

Aucune majoration pour les enfants bénéficiaires du capital décès.

Le capital décès des mutuelles ou des sociétés d’assurance pour le compte de l’employeur

Les salariés ayant le statut de cadre ou assimilé cadre, affiliés en tant que tel au régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco, sont obligatoirement assurés contre le risque de décès, en complément de la couverture de la Sécurité sociale. Les salariés non-cadres peuvent également être assurés par leur entreprise dans le cadre d’un contrat de prévoyance d’entreprise, comportant une garantie contre le risque décès.

Les bénéficiaires du capital décès sont désignés par le salarié lors de la souscription de la garantie. A défaut, le contrat prévoit une liste-type de personnes, par exemple « le conjoint non séparé, à défaut les enfants, à défaut les ascendants… ».

Le montant du capital décès versé en cas de décès du salarié dépend du contrat souscrit par l’entreprise. Certains de ces contrats permettent de choisir entre un versement en capital uniquement ou le versement d’une partie en capital et l’autre partie en rente d’éducation, versée aux enfants de la personne décédée jusqu’à leur majorité ou la fin de leurs études.

Le capital décès des commerçants, artisans, professions libérales

Ces professionnels non salariés ont le plus souvent l’obligation d’adhérer à un régime d’assurance décès. Les conditions d’attribution et les bénéficiaires sont assez semblables à celles relatives aux salariés du secteur privé. Le montant des cotisations et celui des capitaux versés dépendent de chacun des régimes concernés.

Le capital décès des contrats de prévoyance individuelle

Les contrats d’assurance en cas de décès prévoient le versement d’un capital ou d’une rente en cas de décès du souscripteur et au profit d’un ou de plusieurs bénéficiaire(s) désigné(s).

Selon les contrats, l’indemnisation en cas de décès peut être versée en cas d’accident, de maladie (à condition de ne pas être déjà malade au moment de la souscription) voire même en cas de suicide (après une période de franchise variable entre 2 et 3 ans).

Certains contrats peuvent aussi inclure une rente éducation qui permet, en cas de décès ou invalidité du souscripteur, d’assurer le versement d’un capital afin que ses enfants puissent terminer leurs études.

Les bénéficiaires du contrat décès doivent être désignés à l’avance. Dans le cas contraire, ce sera par défaut le conjoint non séparé de corps ou les enfants nés ou à naître.

    312 commentaires sur “Le capital décès”
    1. mon père est décédé en 4 janvier 2022,moi j’ai 22 ans (née 14 juillet 2000) et aussi je suis étudiante ,Ai-je le droit de demander capital de décès ?? (Je suis l’unique héritier du défunt)… merci

      1. Bonjour,
        Si votre père était salarié du secteur privé au moment de son décès, vous pouvez vous adresser à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dont dépendait votre père pour demander l’attribution du capital décès.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de lafinancepourtous.com

    2. Bonsoir Mon ex mari est décédé il y a un 1 an. Au bout de 10 mois nous avons obtenu la dévolution successorale que j ai transmise début Novembre à la prévoyance de mon ex mari. Nous avons eu 2 enfants que j ai à ma charge. Ma fille majeure continue ses études. Peux t elle prétendre à la rente éducation ? Elle se retrouve en difficulté pour financer ses études [8500€ l année] son père devait l aider. Par avance je vous en remercie

      1. Bonjour
        La rente éducation n’est pas toujours incluse dans la prévoyance entreprise. Il faut vous renseigner auprès de son ex employeur. Mais dans le cadre de la prévoyance il est prévu le versement d’un capital décès si votre ex mari était toujours en activité.

        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    3. mon pere est décédé en 2016, nous ne connaissions les lois française sur le capital décès. Ce n’est que récemment qu’on vient d’être au courant que nous avions droits au capital décès. Est-ce trop tard ? comment procéder ? merci pour la réponse

      1. Bonjour,
        Le capital décès pouvant être versé par la CPAM aux ayants-droits d’un salarié en France (ou autres conditions ci-dessus) doit être demandé dans un délai de 2 ans à compter de la date du décès. Vous n’avez plus droit à ce capital décès.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de Lafinancepourtous.com

    4. Bonjour Mr/Mme.
      Ma préoccupation est celle-ci,
      Mon père travaillait dans une société privée française en Côte d’Ivoire, mais il décède après 30 ans de service précisément le 9 Août 2021.
      je voulais savoir si c’est possible de poursuivre sa pension?, par ce qu’il n’était pas marié et je suis son unique fils.
      si oui, quels sont les procédures ?
      Merci beaucoup pour la compréhension.

      1. Bonjour,
        Vous pouvez éventuellement avoir droit au capital décès versé par la caisse d’assurance maladie à laquelle votre père était affilié, si toutes les conditions sont remplies (voir notre article ci-dessus). Mais vous ne pouvez pas bénéficier d’une pension de réversion, dont seul le conjoint marié survivant peut être bénéficiairei.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de lafinancepourtous.com

    5. BONJOUR, un oncle paternel est décédé dernierement ; il était titulaire d’une rente accident de travail , et il vivait en algérie , il été veuf et sans enfants.est ce que les membres de sa famille ouvrent droit à un capital décès ? Merci

      1. Bonjour

        Il faut poser la question à la CPAM. Votre situation est en effet complexe et nous ne voulons pas vous donner de mauvaises informations.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de lafinancepourtous.com

    6. BONJOUR, un parent est décédé le mois dernier en octobre 2022 ; il était titulaire d une pension de retraite carsat rhone alpes , et titulaire d une pension complémentaire agir arcoo , il vivait en algérie , sa veuve a telle droit à un capital décès de ces caisses ? Merci

      1. Bonjour,
        Sa veuve peut, sous conditions, bénéficier d’une pension de réversion. Elle correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait son conjoint. Elle doit déposer une demande de pension de réversion auprès des caisses de retraite de son conjoint.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de lafinancepourtous.com

    7. Bonjour,

      Mon père est décédé en 2020, à 61 ans, à la suite d’une longue maladie. Soit, tout juste un an avant sa sa retraite, selon l’âge l’égal, prévu à 62 ans.
      Et au moment de son décès, il se contentait de vivre ou plutôt de survivre afin de pouvoir assurer son quotidien, vu qu’il percevait qu’une maigre pension d’invalidité et ce, durant 5 ans. Cependant, avant de percevoir cette pension d’invalidité pour maladie, il dirigeait une petite entreprise dans le secteur du bâtiment et avait le statut de travailleur indépendant, et aussi, par le passé, il avait également été salarié pour avoir commencé très jeune à travailler dans divers entreprises du secteur privé. Et en 2015, au moment où sa maladie est apparue, et qu’il se trouvait déjà dans l’incapacité totale de continuer à travailler, et se sachant déjà condamné en raison de sa maladie qui était en train d’évoluer, il a dû très vite et à contre coeur, prendre la décision de fermer définitivement son entreprise, dans laquelle, il était plutôt et certainement très fier d’avoir pu réaliser son rêve, qui était celui d’avoir dirigé avec passion et sans encombre sa propre entreprise, et ce, durant 15 longues et heureuses années.

      Et après le décès de mon père, et en tant que principal bénéficiaire et ayant droit, j’ai donc effectué des démarches dans les délais qui m’étaient accordés, en adressant une demande auprès de la CPAM, et aussi, d’avoir pris soin de joindre toutes les pièces justificatives relatives et nécessaires à ma demande. Par la suite, après maintes réclamations et des mois de relances téléphoniques auprès de l’assurance maladie afin d’obtenir une réponse de leur part. Voilà enfin, et après de longs mois de silence, cet organisme, a pu daigner me répondre, et juste en quelques lignes, me faisant savoir, qu’il ne pouvait donner une suite favorable à ma demande, vu que mon père au moment de son décès, était ni salarié, ni en arrêt maladie, et ni en accident de travail. Et ceci dit, sans me donner plus d’explications et de détails à leur réponse…???!!!

      Après réflexion, j’avoue que je ne comprends pas très bien le rejet de ma demande auprès de la CPAM, et me trouve encore à ce jour, dans une totale confusion. D’autant plus, que mon père au moment de son décès percevait une faible pension d’invalidité pour maladie, et sachant qu’entre les années
      2000 à 2015, en tant que travailleur indépendant, et durant ces 15 années, mon père a dû cotiser à un capital décès auprès de cette même assurance maladie, sans avoir aucune garantie qu’au moment de sa disparition, il pourrait en faire bénéficier à ses proches…..???

      Vous remerciant par avance de bien vouloir m’éclairer et souhaitant avoir davantage d’informations au sujet des conditions d’obtention du capital décès de la sécurité sociale, pour lesquelles, je trouve très aléatoires et tout aussi incompréhensibles…!!!!

      Cordialement,
      Jacques

      1. Bonjour,
        Pour connaître les raisons du refus d’octroi du capital décès, vous devez vous rapprocher de la CPAM en composant le 36 46. Vous pouvez également déposer une réclamation, par courrier ou à partir du compte Ameli. Si votre réclamation n’aboutit pas, vous pourrez saisir le médiateur de la caisse d’assurance maladie.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de lafinancepourtous.com

    8. Bonjour,
      Mon père est décédé en 2019 en Tunisie, il a eu sa retraite, il a fait une procuration à mon oncle en France.
      On veut savoir s’il a eu son capital décès par ce que nous n’avons rien reçu.

      En plus mon oncle a mis un chèque de garentie en 2017 jusqu’a ce que mon père réglera sa situation pour se soigner en France et jusqu’a présent il nous dit que le chèque n’a pas été retiré et qui peut être retiré à n’impote quel moment.

      Meilleures salutations

      1. Bonjour,
        Votre père étant en retraite à la date de son décès, vous ne bénéficiez pas du droit au capital décès versé par l’Assurance maladie. Concernant le chèque de garantie, s’il s’agit d’un chèque bancaire émis en France, sa durée de validité est limitée à un an. Passé ce délai, il ne peut plus être encaissé et payé par la banque. Vous pouvez obtenir plus de renseignements auprès du notaire chargé du règlement de la succession, si c’est le cas.
        Meilleures salutations.
        L’équipe de Lafinancepourtous.com

    9. Mon père est décédé en 2015 en France, retraité, divorcé. Est-ce que j’ai le droit d’avoir le capital décès ? Je réside à l’étranger et j’ai deux frères qui résident en France d’une autre mère. Merci d’avance pour votre réponse.

      1. Bonjour

        Le délai pour demander ce capital est de deux années. Donc vous ne pouvez pas en bénéficier.
        Meilleures salutations
        L’équipe de lafinancepourtous.com

        1. malheureusement les assuré entre le rente sociale et contrat d’assurance ; le rente c’est un sommes d’argent mensuelle ou trimestrielle suspendu en cas le personne décédée par contre le contrat d’assurance son des contrats de capitalisation et transfere au ayants droits sous forme de somme dus . Les caisse et les assurance obligatoirement réclament les heritiers mais cette procédure absences car l’objectifs de ces maison d’assurance est de profiter des sommes abandonnées le maximum possible et après plusieurs années de profit, les transmettre a la caisse depots et consignations dans une étapes tres intelligente au (sens negatif ) a pour but les droits disparu par 30 ans transmit a L’Etat.

    10. Bonjour,
      Mon mari est mort d’un infarctus foudroyant le 12 février 2012, je ne perçois rien, est-ce normal ? Merci pour vos réponses

      1. Bonjour
        Vous parlez surement de 2022 et non de 2012. Il faut faire la demande à son employeur, voire à l’assurance maladie.
        Meilleures salutations.
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

312 commentaires

Commenter