Qu’est-ce que c’est ?

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Une option est un produit financier donnant le droit d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent (action, matière première, etc.) pendant une certaine période à un prix convenu à l’avance, appelé prix d’exercice.

Un produit dérivé

Les options sont des produits dits « dérivés » car leur valeur dépend (dérive) de celle de l’actif (ou produit), qualifié de « sous-jacent », sur lequel elles portent. Ces sous-jacents peuvent être des produits physiques (matières premières), des instruments financiers (actions, obligations, taux d’intérêt, cours de change) ou encore des indices boursiers, climatiques…

Autre caractéristique des options : ce sont des contrats négociables dont la réalisation finale dépend de l’évolution des conditions de marché (caractère optionnel) et dont le paiement, en cas de réalisation, intervient à une date future.

Un concept présent dans la vie de tous les jours

Dans le langage courant, « mettre une option » sur un voyage ou sur un bien immobilier signifie que vous avez, pendant quelques jours ou quelques semaines, la possibilité de confirmer votre décision d’achat ou au contraire d’abandonner votre projet. Vous détenez donc un droit mais vous restez libre de vous rétracter avant l’expiration de ce droit. Pour prouver votre réelle motivation pour l’opération, on vous demande parfois de laisser un chèque en caution avec l’assurance de le récupérer si l’opération ne se fait pas au final.

Autre exemple de la vie de tous les jours, plus proche encore de l’option dont nous parlons ici : la prime d’assurance. Lorsque vous assurez votre voiture, moyennant le paiement d’une prime d’assurance, vous devenez détenteur d’un droit à indemnisation. Vous achetez en quelque sorte la tranquillité : en cas d’accident survenu quelques mois plus tard, vous appelez votre assureur qui vous dédommage des frais de réparation si les circonstances du sinistre correspondent aux termes du contrat que vous aviez signé. En revanche, si aucun sinistre n’est constaté dans l’année, l’assureur conserve la prime. Cette prime, réglée au départ, est évaluée en fonction du risque statistique d’occurrence d’un accident.

L’acquisition d’un droit

Dans le domaine financier, acheter une option d’achat ou de vente sur un actif (sous-jacent) donné, c’est acquérir le droit d’acheter (de vendre) cet actif pendant une certaine période à un prix convenu à l’avance appelé prix d’exercice. En contrepartie de ce droit et du service offert, l’acheteur de l’option paie une somme d’argent appelée prime.

Il existe deux grandes catégories d’options : les options d’achat (ou call selon la terminologie anglo-saxonne) et les options de vente (ou put).

Devant l’ambiguïté que peuvent présenter les formulations « acheter une option d’achat » et « vendre une option d’achat » (et symétriquement pour les options de vente), la terminologie anglo-saxonne de call et de put est systématiquement utilisée.

  • Une option d’achat sur actions donne à son acquéreur le droit d’acheter les actions en question pendant un certain temps ou à une date future (dite échéance), à un prix fixé d’avance (le prix d’exercice).

Une option d’achat d’actions Carbur sur l’échéance de décembre prochain au prix d’exercice de 25 euros, encore appelée CALL Carbur décembre 25, donne à son acquéreur le droit d’acheter fin décembre (ou jusqu’à fin décembre, selon le type d’option), des actions Carbur au prix convenu à l’avance de 25 euros. L’achat d’un CALL Carbur décembre 25 constitue donc un moyen de se garantir un cours d’achat de l’action Carbur à 25 euros, et ceci quelle que soit l’évolution du cours de l’action d’ici décembre.

Situation à l’échéance du contrat

A l’échéance du contrat fin décembre, deux cas de figures peuvent se présenter :

a. L’action Carbur cote au-dessus de 25 + le montant de la prime : le détenteur de l’option d’achat (CALL) a alors intérêt à exercer son option, puisqu’il peut acheter des actions Carbur au prix de 25 (prix auquel on doit rajouter le prix de la prime pour apprécier le coût global pour l’acheteur) alors que ces dernières valent maintenant plus cher sur le marché. Il peut décider de les revendre immédiatement et dégager ainsi un gain financier. De manière symétrique, celui qui lui avait vendu cette option d’achat, le vendeur de l’option d’achat, se retrouve en décembre dans l’obligation de livrer des titres Carbur au prix de 25 euros alors que ceux-ci valent plus cher sur le marché : il perd de l’argent…

b. L’action Carbur cote en-dessous de 25 : il est plus intéressant d’acheter au cours du marché qu’au prix d’exercice de 25. Le détenteur de l’option d’achat a donc intérêt à « abandonner » son option …

  • Une option de vente sur actions donne à son acquéreur le droit de vendre les actions pendant un certain temps ou à une date future (l’échéance) au prix d’exercice fixé.

Une option de vente d’actions Carbur sur l’échéance de décembre prochain au prix d’exercice de 25 euros, encore appelée PUT Carbur décembre à 25, donne à son acquéreur le droit de vendre fin décembre (ou jusqu’à fin décembre, selon le type d’option), des actions Carbur au prix convenu à l’avance de 25 euros. L’achat d’un PUT Carbur décembre 25 permet de se garantir un cours de vente de l’action Carbur à 25 euros et ceci quelle que soit l’évolution du cours de l’action d’ici décembre.

Situation à l’échéance du contrat

A l’échéance du contrat fin décembre, deux cas de figures peuvent se présenter :

a. L’action Carbur cote en-dessous de 25 – le montant de la prime : le détenteur de l’option de vente (put) a alors intérêt à exercer son option, puisqu’il peut vendre des actions Carbur au prix de 25 alors que ces dernières valent désormais moins cher sur le marché. De manière symétrique, celui qui lui avait vendu cette option de vente, ou vendeur du PUT, se retrouve en décembre dans l’obligation d’acheter des titres Carbur au prix de 25 alors que ceux-ci valent moins cher sur le marché : il perd de l’argent…

b. L’action Carbur cote au-dessus de 25 : il est plus intéressant de vendre au cours du marché qu’au prix d’exercice de 25. Le détenteur de l’option de vente a donc intérêt à « abandonner » son option.

Les options d’achat ou de vente peuvent elles-mêmes être achetées ou vendues (on peut vendre une option sans en avoir acheté préalablement).

Mais le fait que seul l’acheteur puisse décider de l’exercice des options créé une asymétrie de situations entre acheteurs et vendeurs qui rend la position des vendeurs beaucoup plus risquée en cas d’évolution défavorable des cours. C’est pourquoi il est recommandé à l’investisseur non averti de se limiter à l’achat d’options d’achat ou de vente.

L’option, un produit pas si nouveau

Les premiers contrats d’options sur bulbes de tulipes seraient apparus en Hollande vers 1630. Mais les marchés d’options se sont réellement développés dans les années 1970 après que le Président Nixon eut supprimé la convertibilité du dollar en or (1971). En effet, la très forte volatilité observée sur les cours de change et sur les taux d’intérêt favorisa alors l’émergence d’outils de gestion du risque tels que les options. Sur le marché français, c’est en 1987 qu’a été créé un marché d’options sur actions, le MONEP, aujourd’hui intégré à Euronext. On peut maintenant acheter ou vendre des options sur quantités de sous-jacents cotés sur des marchés physiques ou des marchés à terme : actions, indices boursiers, monnaies, matières premières, taux d’intérêt, obligations…

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