Prix d’une option
Comme celui des actions, le prix de l’option (la prime) varie en fonction de l’offre et de la demande sur le marché sur lequel elle est négociée.
Pour comprendre comment se forme le prix de l’option, il faut savoir que plusieurs paramètres interviennent dans la constitution de ce prix :
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le cours de l’action support de l’option. Sa hausse renchérit l’option d’achat sur cette valeur et fait perdre de la valeur à l’option de vente (et vice versa) ;
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le niveau du prix d’exercice de l’option par rapport au cours de marché au moment de la cotation de l’option. Dans le cas d’une option d’achat, plus le prix d’exercice est bas, plus la prime est élevée ; c’est l’inverse pour l’option de vente ;
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la durée de l’option : plus la durée est longue, plus la prime sera élevée. Toutes choses étant égales par ailleurs, la valeur d’une option diminuera au fur et à mesure que l’on approche de l’échéance de l’option ;
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le niveau des taux d’intérêt : acheter une option d’achat revenant à acheter des actions en les payant plus tard, plus le taux d’intérêt est élevé, et plus l’option sera chère (et vice versa pour les options de vente) ;
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l’octroi éventuel d’un dividende d’ici l’échéance de l’option : en effet, l’attribution d’un dividende doit théoriquement engendrer une perte de valeur de l’action au moment de son versement. Cela renchérit légèrement la valeur d’une option de vente avant le versement du dividende, et inversement réduit la valeur d’une option d’achat ;
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et enfin, la volatilité des cours de l’action : plus ces derniers sont chahutés, plus les primes des options d’achat et de vente seront élevées, la position du vendeur d’options devenant évidemment plus risquée : ce dernier exige alors une rémunération proportionnelle au risque pris (de même qu’un assureur augmente la prime d’assurance en cas de taux de sinistre plus élevé).
En pratique, les opérateurs professionnels veillent à la cohérence du niveau des primes d’options traitées sur le marché : ils sont aidés en cela par des logiciels de valorisation qui fonctionnent à partir de modèles mathématiques prenant en compte l’ensemble des paramètres que l’on vient d’évoquer.
Une formule mathématique, célèbre, de valorisation des options est due aux économistes Fischer Black et Myron Scholes : on parle de modèle de Black-Scholes (auquel le nom de Robert Merton est également parfois associé).
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