Règlement de succession : les étapes

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Le règlement de la succession se déroule en plusieurs étapes, avec la rédaction de plusieurs actes et autres obligations fiscales.

Règlement de la succession : avec ou sans notaire ?

Le plus souvent, le règlement de la succession est confié au notaire.

Le recours au notaire est obligatoire dans les cas suivants :

  • existence d’un contrat de mariage,

  • rédaction d’un testament,

  • donation(s) consentie(s) par le défunt, notamment une donation au dernier vivant en faveur du conjoint survivant,

  • détention de biens immobiliers.

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Le recours au notaire est recommandé si :

  • enfants issus de différentes unions

  • enfant mineur

  • présence d’un héritier majeur protégé

  • mésentente entre les héritiers…

Identification et information des héritiers

Le notaire établit la liste des personnes susceptibles d’hériter et détermine les droits et les obligations de chacun. Pour identifier ces personnes, divers documents doivent être transmis au notaire : livret de famille, contrat de mariage ou convention de Pacs, jugement de divorce. Il est également nécessaire de transmettre les actes des donations consenties par le défunt, de donation au dernier vivant (entre époux), les contrats de dettes, un éventuel testament… Le notaire interroge aussi le Fichier central des dispositions des dernières volontés.

Le notaire établit un acte de notoriété. Il s’agit d’un acte authentique qui détermine qui sont les héritiers du défunt et indique la part que chacun est appelé à recueillir. Il permet de prouver sa qualité d’héritier pour diverses démarches : l’attribution d’un capital décès, le changement de la carte grise du véhicule de la personne décédée…

Évaluation ou inventaire du patrimoine

Le notaire établit ensuite un bilan du patrimoine du défunt, afin d’établir l’actif et le passif de la succession. Pour cela, le notaire a besoin de disposer des relevés de comptes bancaires et de livrets d’épargne, des contrats d’assurance vie, des relevés de compte-titres et liste des valeurs mobilières… détenus par le défunt. Sont également à communiquer : le ou les contrats d’acquisition de biens immobiliers, la carte grise du ou des véhicules détenus… Sans oublier les contrats de crédit en cours de remboursement, les avis d’imposition, les factures diverses, au titre des dettes dues par le défunt. Il est également nécessaire de porter à la connaissance du notaire toutes les opérations opérées par le passé (achats, ventes, échanges, constitution de sociétés, donations…).

Etablissement des formalités et des déclarations de succession

Le notaire peut ensuite accomplir les diverses formalités requises pour régler la succession. Il peut s’agir de l’établissement et de la publication au bureau des hypothèques d’une attestation immobilière pour les immeubles. La déclaration de succession est faite par les héritiers du défunt, le plus souvent par l’intermédiaire du notaire en charge du règlement de la succession, pour déclarer ce qu’ils reçoivent. C’est une formalité fiscale obligatoire, qui doit être effectuée même si aucuns droits de succession ne sont dus. La déclaration de succession doit être adressée à la recette des impôts du dernier domicile du défunt, dans les six mois du décès. Elle sert de base de calcul pour le paiement de l’impôt de succession.

Les droits de succession doivent être payés à la recette des impôts dans les six mois du décès.

Le délai de règlement de la succession

Un seul délai est spécifié par la loi : le dépôt de la déclaration et le paiement de l’impôt de succession doivent intervenir dans les 6 mois suivants le décès. En cas de retard, un intérêt de 0,20 % par mois est dû à l’administration fiscale. intérêt de retard succession

En pratique, cette durée de six mois correspond au délai moyen de règlement d’une succession, ce délai variant selon les spécificités du dossier.

Le partage de la succession

Au décès de la personne, une indivision se créée entre les héritiers : tous les biens du défunt leur appartiennent en commun. L’indivision demeure tant que les héritiers ne décident pas du partage. Cet acte peut intervenir plusieurs années après le règlement de la succession.

Dans le cadre d’une indivision dite légale, les actes les plus courants peuvent être effectués par un seul des indivisaires. Les actes d’administration (conclusion d’un contrat de location par exemple) doivent être pris à la majorité des deux tiers. Les autres décisions, portant sur la vente d’un bien par exemple, doivent être décidé à l’unanimité des héritiers. Les héritiers peuvent décider de conclure une convention d’indivision, qui organise les droits de chacun sur les biens relevant de cette indivision. Ils peuvent désigner l’un d’entre eux, ou une personne tierce, comme gérant. Celui-ci a alors les pouvoirs d’administrer les biens de l’indivision.

Compte tenu de ces contraintes, les héritiers peuvent choisir de mettre fin à cette indivision et permettre le partage des biens. Ils doivent signer un acte de partage. Si tous les héritiers sont d’accord sur la décision de partage et sur la répartition des biens entre eux, le partage est amiable. En cas de désaccord, le partage est judiciaire. C’est le tribunal de grande instance qui ordonne le partage.

    434 commentaires sur “Règlement de succession : les étapes”
    1. Bonjour,
      Ma maman est décédée en 2014 et à ce jour mon père ne s’est pas occupé de la succession (il ne savait pas qu’il y avait des démarches à faire. ) C’est en discutant avec une amie que j’ai appris que cela se faisait.
      Évidemment, il est « hors délais ».
      Les pénalités de retard sont-elles appliquées à chaque fois? Comment peut-il faire?
      Merci

    2. Bonjour,

      Nous vous conseillons de prendre contact avec une association familiale, comme une UDAF (union départementale des associations familiales) par exemple. Ils pourront très certainement vous aider dans vos démarches. Et très vraisemblablement, vous en serez pas redevables des pénalités de retard.

      Meilleures salutations

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    3. Bonjour,
      Mon époux est décédé en novembre 2014 et à ce jour, la succession n’est toujours pas finalisée … Notre enfant étant mineur, je n’ai aucune nouvelle du juge des tutelles malgré des courriers en recommandé et le notaire ne s’inquiète pas plus que cela. Qu’ai-je comme recours à part les services d’un avocat ? Pourrai-je être exonérée des pénalités occasionnées par le retard de la déclaration de succession dont je ne suis en aucun cas responsable ? Merci pour votre réponse, j’avoue être fatiguée de relancer notaire et juge régulièrement depuis un an et demi ….

    4. Bonjour,

      Si le dossier de succession n’est pas trop complexe, cela peut prendre 4 mois en moyenne. Nous vous conseillons de relancer votre notaire.

      Meilleures salutations

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    5. Bonjour,
      Lors de la clôture d’une succession,combien de temps à le notaire pour verser les fonds qui reviennent aux héritiers? en ce qui me concerne ,la succession à été réglée il y a 2 mois et à ce jour je n’ai toujours reçu ma part.
      Merci

    6. Bonjour,

      Bien sûr. Vous devez écrire à votre notaire pour lui demander de clôturer le dossier et de récupérer le reliquat. Bien souvent, et selon les études notariales, ceci prend un peu de temps. En cas de non-réponse, vous pouvez écrire à la chambre départementale dont il dépend.

      Meilleures salutations

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    7. Bonsoir,

      Ma mère (veuve) est décédée en 2015 et sa maison a été vendue début janvier 2016. Nous sommes 5 héritiers et le jour de la vente, le notaire nous a réglé le montant revenant à chacun à partir d’un décompte de succession prévisionnel. En effet, il a conservé une provision de 3000 euros pour honorer des factures à venir. Nous sommes fin 2016 et je pense que le décompte définitif peut être arrêté et la succession clôturée.

      Pouvez-vous me donner votre avis et peux t-on exiger du Notaire le montant du reliquat ?

      Je vous remercie vous la réponse que vous voudrez bien me donner.

      Bien cordialement

    8. Bonjour,

      Effectivement, les successions doivent en théorie être déclarées dans les 6 mois suivant le décès. Si le notaire est jugé responsable du retard, c’est à lui d’acquitter les intérêts de retard (0,4 % par mois). Vous pouvez contacter le Conseil supérieur du notariat pour tenter de faire accélérer la procédure.

      Meilleures salutations

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    9. Notre mère est décédée en septembre 2014 ! Tous les biens ont été vendus, un premier partage à été effectué en avril 2015 et à ce jour il reste une somme que le notaire tarde à nous donner, de ce fait la succession n’est toujours pas clôturéété, malgré nos injonctions le notaire fait la sourde oreille. Que faire ? Et risquons nous des pénalités vis à vis des impots

    10. Bonjour,

      Le sujet est assez complexe… Il serait conseillé d’établir une reconnaissance de dette, indiquant notamment le montant et la périodicité des versements. Mais généralement, il est impossible de tout prendre dès le début, sauf si la succession était faible et sans notaire (moins de 50 000 € et aucun bien immobilier). S’il y a eu un notaire, il ne peut pas laisser faire ça.

      Meilleures salutations

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

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