Actions cotées et actions non cotées

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Les actions constituent un titre de propriété qui peut être vendu à un tiers. La facilité avec laquelle un actionnaire pourra vendre ses actions  dépend toutefois du fait de savoir si les actions en question peuvent s’échanger librement sur le marché boursier ou non. Il existe en effet deux types d’actions, les actions cotées et les actions non cotées.

Les actions cotées

Une action est cotée à partir du moment où elle peut être achetée ou vendue sur le marché des actions que l’on appelle communément la bourse ou le marché boursier.

Sur ce dernier, le prix -ou le cours- des actions varie en fonction de l’offre et de la demande.

Toutefois, le nombre de titres cotés pour une société est fixe. Il n’y a pas en permanence de mises sur le marché d’actions nouvelles d’une société cotée. Les augmentations de capital sont relativement exceptionnelles.

Le prix de l’action est donc déterminé instantanément par la confrontation entre le stock d’actions mis en vente et le stock d’actions demandé à l’achat. Si le nombre d’actions demandé par les acheteurs est plus élevé que le nombre d’actions mis en vente, le cours de l’action monte et inversement.

Dans les faits, les choses sont un peu plus compliquées car les acheteurs et les vendeurs ont également la possibilité de fixer une plage de prix avec un prix plancher et un prix plafond pour laquelle ils se portent acquéreurs ou vendeurs. Ainsi, tous les ordres de vente ou d’achat ne sont pas nécessairement exécutés si les limites de cours ont été franchies.

Acheter ou vendre des actions cotées est donc finalement assez facile, d’autant plus que les cours de toutes les actions cotées sont publiés et consultables instantanément sur des sites internet spécialisés.

Il suffit de passer un ordre d’achat ou de vente auprès d’un intermédiaire financier (sa banque par exemple) qui se chargera de réaliser la transaction moyennant la perception d’une commission.

Les actions non cotées

Une action non cotée ne peut pas être échangée sur le marché boursier car la société n’a pas fait un appel public à l’épargne. Elle a placé ses actions directement auprès d’investisseurs qui lui ont fourni les fonds en échange.

Le cours de ces actions n’est donc pas publié et il est difficile d’en acquérir car les détenteurs de ce type d’actions ne sont généralement pas connus ou tout simplement ils ne souhaitent pas les vendre.

Ces actions sont généralement émises par de petites ou moyennes entreprises et sont souvent détenues par les dirigeants-propriétaires ou leur famille, qui ne souhaitent pas « ouvrir » le capital de leur entreprise à des investisseurs extérieurs afin de conserver leur indépendance.

Il y a en conséquence deux difficultés caractéristiques attachées à ce type d’actions :

  • La détermination de leur prix. Comme il n’y a pas de cotation, il est difficile de savoir combien « vaut » une action d’une entreprise non cotée. Pour le connaître, il faut faire appel à des spécialistes qui pourront proposer, à partir des comptes de l’entreprise et de toute l’information financière et stratégique disponible, une fourchette de prix.

  • Trouver un acquéreur pour le vendeur, ou trouver un vendeur pour l’acheteur. L’achat d’action d’une société non cotée se fait principalement « de gré à gré » entre deux parties. Il est toutefois possible d’acquérir des actions non cotées, via des intermédiaires financiers comme les fonds d’investissement spécialisés.

Le taux de détention des actions

L’Insee définit le taux de détention (d’un actif financier) comme la proportion des ménages français détenant au moins un type de produit de la catégorie d’actif considérée. Ainsi, le taux de détention des actions peut se définir comme la proportion des ménages français détenant des actions (cotées et non cotées).

Selon cette définition, le taux de détention des actions en direct s’est fortement réduit au cours des dernières années. Ainsi, entre 2007 et 2022, la proportion de la population française de 15 ans et plus détenant des actions en direct a été divisée par deux, passant de 14 % à 6,7 %.

Toutefois, le désintérêt des Français pour la détention d’actions doit être relativisé car les fonds d’investissement (OPCVM) -qui constituent un moyen d’investir indirectement dans les actions des sociétés cotées- représentent une part importante dans la capitalisation boursière française. 

    22 commentaires sur “Actions cotées et actions non cotées”
    1. Bonjour,

      Je me demande quels sont les critères pour qu’une société soit introduite en BOURSE? je veux dire que les entreprises côtées sont souvent des grandes entreprises, alors y’a t’il une taille ou un capital minimum pour accèder aux marchés financiers? Je me doute que c’est plus compliqué que cela, alors si vous pouvoez m’expliquer ce serait top!
      Merci d’avance.

      1. Bonjour,
        Chaque place boursière dispose de règles propres concernant le montant minimum requis pour pouvoir accéder à la cote. Par exemple, pour prétendre à l’admission à la cote au NYSE, la bourse New-Yorkaise, une entreprise devra avoir 400 actionnaires disposant chacun d’au moins 100 actions, au moins 1,1 million d’actions en circulation et une valeur de marché de ces actions d’au moins 40 millions de dollars.
        Meilleures salutations,
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

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