Le décès et la banque

la finance pour tous

La personne décédée disposait d’un compte bancaire et remboursait un ou des crédits. Elle pouvait également détenir un livret d’épargne ou autres produits d’épargne ou de placement.

Décès titulaire d’un compte bancaire

Au décès de son titulaire, le compte bancaire est bloqué. Plus aucune opération ne peut être effectuée, ni versement au crédit, ni prélèvement, paiement ou toute autre opération de débit.

Détenir une procuration sur le compte du défunt ne permet pas non plus d’effectuer des opérations sur le compte. Les pouvoirs donnés par une procuration s’arrêtent au jour du décès du titulaire du compte. En revanche, le compte joint peut continuer à fonctionner sous le seul nom du cotitulaire survivant. Le conjoint survivant, ou tout autre cotitulaire, peut donc l’utiliser tant que les héritiers du défunt ne s’y opposent pas.

Le débit du compte des frais d’obsèques

Si le compte bancaire est bloqué au jour du décès de son titulaire, il est toutefois possible de débiter les frais d’obsèques de ce compte, si celui-ci est suffisamment provisionné. Il était d’usage que la banque autorise la personne ayant réglé les funérailles à prélever la somme correspondante sur ce compte, jusqu’à 5 000 euros. La loi de séparation et de régulation des activités bancaires du 26 juillet 2013 a légalisé cette pratique, en intégrant un nouvel article dans le code monétaire et financier (article L312-1-4). 

Les sommes urgentes dues à la date du décès peuvent être débitées du compte du défunt

Depuis le 18 février 2015, date d’entrée en vigueur de la loi du 16 février 2015 relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures, toute personne ayant qualité d’héritier peut régler certains frais par débit du compte bancaire du défunt, dans la limite du solde créditeur du compte.

Sur présentation de factures et autres justificatifs, peuvent ainsi être réglés : les frais de dernière maladie, les impôts ou les loyers dus par le défunt et toute autre dette successorale dont le règlement est urgent. Ces règlements peuvent être effectués dans la limite d’un montant de 5 000 euros.

La clôture du compte à la demande d’un héritier

Également depuis le 18 février 2015, une personne ayant qualité d’héritier peut obtenir la clôture du compte bancaire de la personne décédée et du solde créditeur, dès lors que le montant total des sommes détenues par la banque est inférieur à 5 000 euros. Et la succession ne doit pas comporter de bien immobilier. A défaut, l’intervention d’un notaire est nécessaire.

Pour justifier de sa qualité d’héritier auprès de la banque, la personne doit présenter un acte de notoriété ou une attestation signée par l’ensemble des héritiers (article L312-1-4 du Code monétaire et financier).

Les crédits et le décès

La personne décédée avait souscrit un ou des crédits à la consommation et crédits immobiliers. La dette que constitue le remboursement du crédit ne s’éteint pas avec le décès de l’emprunteur. Le crédit entre dans la succession au titre d’une dette. Les sommes dues seront remboursées avec l’actif de la succession, si celui-ci est suffisant. Les héritiers qui acceptent la succession prennent en charge le remboursement des dettes, dont les crédits.

Une assurance décès avait été souscrite

Les crédits à la consommation ne sont pas toujours souscrits avec une assurance décès. En revanche, les crédits immobiliers sont très généralement toujours assurés contre le décès, la pratique rendant cette assurance emprunteur obligatoire. Si le crédit avait été souscrit avec une assurance décès, il est nécessaire de mettre en œuvre les garanties de l’assurance. Celle-ci prend en charge le remboursement du capital restant dû, lorsque les conditions d’application de la garantie sont remplies. Le conjoint ou tout autre héritier n’a pas à rembourser la somme restant due.

Le conjoint, partenaire de Pacs ou concubin était co-emprunteur avec la personne décédée

Le co-emprunteur survivant est tenu de rembourser l’intégralité des sommes restant dues, s’il n’y a pas d’assurance emprunteur. Si une assurance décès existe, elle prendra en charge le remboursement du prêt, selon l’étendue de la couverture souscrite. En effet, la prise en charge par l’assurance est effective au prorata de la quotité assurée. Si les deux co-emprunteurs se sont assurés chacun à 50 %, l’assurance ne remboursera que la moitié du capital restant dû. Le conjoint survivant devra rembourser seul la moitié restante. Si chaque co-emprunteur a souscrit une assurance à 100 %, le prêt est entièrement remboursé en cas de décès de l’un des co-emprunteurs. Le conjoint survivant n’a plus rien à rembourser.

Lors de la souscription du crédit, pour choisir la répartition de la couverture d’assurance entre co-emprunteurs, il faut donc envisager la charge restante pour chaque conjoint dans le cas où il reste seul pour rembourser le crédit en cours, au regard du niveau de ressources de chacun. 

L’épargne et les placements d’une personne décédée

Comme pour le compte bancaire, lorsque la banque est avisée du défunt du titulaire de comptes d’épargne comme par exemple les livrets A, PEL, CEL, LDDS, d’un coffre-fort ou d’un compte-titres, elle doit bloquer ces différents dépôts au jour du décès. Leur affectation dépendra des décisions se rapportant à la succession.

    555 commentaires sur “Le décès et la banque”
    1. Bonjour mon compagnon est décédé nous avions acheté une maison 50 % chacun avec une assurance à 50% également, nous n’étions nin marié , ni pacse, il a 2 enfants qui du coup héritent, je voulais savoir si ses deux enfants doivent aussi payer la moitié du prêt restant
      merci

      1. Bonjour

        Le crédit de votre compagnon a dû être remboursé par l’assurance décès. Il reste donc uniquement votre part de crédit à payer. Si vous décidez de vendre cette maison, vous récupererez la moitié de la vente, laquelle vous servira pour rembourser le crédit restant à votre banque. Vos enfants ne sont pas concernés dans cette transaction.

        Cordialement,
        l’Equipe de La finance pour tous

    2. bonjour, mon fils célibataire sans enfant est récemment deces, il a contracter début 2017 un pret immobilier avec assurance deces . Que se passera t il une fois que l’organisme preteur sera rembourssé par l’ assurance ? L’appartement nous appartiendra t il ? nous sommes 3 heritiers mon mari ma fille et moi . Pouvez vous egalement me dire si un inventaire des meubles est obligatoire ?
      d’avance meci

      1. Bonjour,

        Ce bien sera versé à la succession de votre fils. L’inventaire des meubles est obligatorie dans certains cas (enfant mineur, personne sous tutelle….) amis il est conseillé pour faciliter le partage des biens. Pour en savoir plus, vous pouvez vous adresser à votre notaire.

        Meilleures salutations
        L’Equipe de lafinancepourtous.com

    3. bonsoir
      je contracte un pret immobilier avec assurance bien evidemment ,mais etant suivi pour hypertention legere,l’assurance me couvre mais exclu tout accident lie au systeme cardio vasculaire (en clair si je decede d’une crise cardiaque),mais j’achette seul et n’a pas ni de caution ,n’y d’heritier ,(ma famille se resume a deux frere (dont unhandicape a 80 pour cent et une soeur et enfin ma mere de 82 ans ,contre qui peut se retourner la banque? mes frere et soeurs ainsi que ma mere n’ont rien signe du tout ,si vous pouviez m’eclairer! ( a savoir que je possede une assurance vie de mon job obligatoire)

      1. Bonjour,

        S’il n’y a pas de co-emprunteur ni de cautionnaire, seuls vos héritiers en cas de décès seraient impactés, à savoir votre mère, votre frère et votre soeur, qui pourraient ou non accepter la succession le cas échéant.

        Meilleures salutations.
        L’équipe de lafinancepourtous.com

    4. Bonjour,
      Mon beau-père vient de décéder. Il était toujours marié avec ma belle-mère (contrat de mariage) et mon mari était le seul héritier. Un crédit immobilier a été contracté en 2007 pour acheter la maison dans laquelle vit ma belle-mère (ils étaient séparés mais non divorcés). L’assurance décès de cet emprunt s’est arrêté le mois suivant les 70 ans de mon beau-père (70 ans en avril, arrêt de l’assurance en mai donc de cette année). Le bien dans lequel vivait mon beau-père a été donné par voie légale et notaire à mon mari il y a plusieurs années. La banque demande aujourd’hui par lettre à ma belle-mère de solder l’emprunt (112KE environ) restant sur le bien secondaire de mon beau-père (dont 25% reviennent à ma belle-mère contrat de mariage oblige et 75% à mon mari) dans lequel vit ma belle-mère. Quelles sont les conséquences ? Que peut-il nous arriver à mon mari et à moi ? Que peut nous obliger à faire la loi ? Ma belle-mère ? La banque ? Merci de votre réponse, nous sommes tous les deux à notre compte sans possibilité de faire de crédit, si ma belle-mère ne veut pas vendre le bien dans lequel elle est logée gratuitement depuis 2007 ou si le bien ne se vend pas, que faire ? Merci à tous de vos réponses.

      1. Bonjour,
        Votre situation personnelle justifiant une véritable consultation juridique, nous vous recommandons de prendre contact avec un notaire qui pourra vous conseiller au mieux de vos intérêts.
        Meilleures salutations
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    5. Bonjour j’ai mon mari qui est décédé depuis 4 ans il avait une assurance vie que je viens de m’apercevoir mais les comptes sont fermés que dois-je faire pour avoir cette somme de 2000 €

      1. Bonjour,

        Il convient de vous adresser à l’assureur en question, qui pourra, document à l’appui, vous reverser les sommes épargnéés et les intérêts perçus.

        Meilleures salutations.
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    6. Bonjour,

      Je me renseigne sur est ce que la banque a le droit de retrancher un montant montant d’une traite concernant un credit bancaire aprés le décéces de la personne ou le compte sera bloqué et l’assurance qui va prendre en charge la suite du crédit?

      1. Bonjour,
        Après le décès du titulaire du compte bancaire, celui-ci est bloqué. La banque doit rejeter le prélèvement de l’échéance de crédit. La dette que constitue le remboursement du crédit entre dans la succession. Les sommes dues seront remboursées avec l’actif de la succession, si celui-ci est suffisant.
        Si une assurance décès a été souscrite avec le crédit, vous devez contacter l’assureur pour faire jouer les garanties. Cette prise en charge du crédit par l’assureur n’est pas automatique.
        Le notaire chargé du règlement de la succession pourra vous conseiller sur les démarches à engager.
        Meilleures salutations.
        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    7. Bonjour,

      Il convient de vous adresser à votre notaire pour le savoir et vérifier que ces pensions n’aient pas été déduites fiscalement dans le cadre de l’impôt sur le revenu.

      Meilleures salutations.

      L’Equipe de lafinancepourtous.com

    8. Bonjour,
      sur une fratrie de 5 enfants, 2 seulement versaient à leur mère une pension alimentaire afin de l’aider à subvenir à ses besoins. Ces sommes sont-elles récupérable lors de la succession (s’il reste un quelconque reliquat) avant tout partage entre les 5 enfants héritiers ?
      Merci de votre réponse

    9. Bonjour,

      Si ce prêt a fait l’office d’un acte légal ou d’une reconnaissance de dette, vous pouvez réclamer sous certaines conditions la somme prêtée à ses ayants-droits. Le mieux serait de vous rapprocher d’un avocat pour en savoir plus sur vos moyens d’action.

      Meilleures salutations.

      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    10. Bonjour j’aimerais avoir un renseignement
      j’ai prêté de l’argent à mon frère mais il est mort avant de me rembourser
      que dois-je faire??
      Que puis-je faire???

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